La Cour de cassation valide le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. La plus haute juridiction française a confirmé mardi 30 septembre le renvoi en procès de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.
De recours en recours, il s’est battu pendant deux ans et demi pour y échapper. Mais finalement, Nicolas Sarkozy sera bien jugé pour « financement illégal de campagne électorale » dans le cadre du scandale de fausses factures Bygmalion. La Cour de cassation a confirmé, ce mardi, le renvoi devant un tribunal correctionnel de l’ancien président de la République. Il pourrait être jugé dès 2020 avec les 13 autres personnes mises en examen dans ce dossier.
Concrètement, Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir dépassé le plafond de dépenses autorisé pour un candidat lors de la campagne présidentielle de 2012. Peu après son échec lors de ce scrutin, il avait d’ailleurs été sanctionné financièrement par la Commission des comptes de campagne pour cela. C’est ce qui avait entraîné le « Sarkothon » destiné à renflouer les caisses de l’UMP, avant que ce parti ne devienne Les Républicains.
Un dérapage de plus de 20 millions d’euros au final
Mais la Cour de cassation, comme le Conseil constitutionnel avant elle, a estimé que l’ancien chef de l’État avait également une responsabilité pénale personnelle dans cette affaire et qu’il devait en répondre devant un tribunal correctionnel. D’autant que l’enquête a révélé que le dérapage des comptes ne portait pas sur 363.615 euros comme on le pensait au début, mais sur plus de 20 millions d’euros.