
C’est la sentence infligée ce lundi 2 septembre aux deux principaux cerveaux du putsch manqué de septembre 2015 contre les dirigeants de la transition après la chute du président Blaise Compaoré, par le tribunal militaire de Ouagadougou. En effet, Gilbert Diendéré, ex-chef d’état-major particulier de la présidence, Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères sont considérés comme les principaux commanditaires de cette tentative de renversement des autorités de la transition.
Après un procès marathon sur près de 18 mois, avec 84 accusés dans le box dont les généraux Gilbert Diendéré et qui aura permis à certains accusés de reconnaitre notoirement devant le tribunal militaire avoir participé à l’arrestation et la séquestration des autorités de la transition d’autres dont les deux généraux ont tout simplement rejeté toutes les accusations portées contre eux. Dans l’opinion, beaucoup pensent que « La place du général Diendéré n’est pas en prison, mais au front pour lutter contre le terrorisme ». Il n’est pas un secret que le Burkina fait face à une montée en puissance du terrorisme depuis la chute du régime Compaoré et pour ces derniers, Diendéré pourrait contribuer à mettre fin à ces terroristes pour avoir pendant longtemps servi d’intermédiaire entre ces groupes djihadistes et le régime Compaoré afin d’épargner des attaques contre le pays des hommes intègres.
Pour rappel, le procureur de la République avait demandé une prison à vie contre les présumés commanditaires du coup d’État. Ainsi donc, la décision du tribunal militaire est vue du côté des victimes comme trop clémente pour ces deux généraux commanditaires.