
Analysant à Dakar, le contexte international de la traite, Mae Coat fait constater dans le domaine de la traite des êtres humains « 32 milliards de dollars de bénéfice ». Le tourisme trafic, dit-elle, est le plus rentable après la vente d’armes et de drogue.
A l’en croire, c’est souvent utilisé pour financer les conflits ou les autres trafics avec des millions de victimes. Mais difficile à mesurer et souvent sous estimer conflits, changements climatiques et pauvreté renseigne la coordonnatrice du Projet Recolteha.
Les causes qui encouragent la traite
Mae Coat est d’avis que les conséquences convoquent la traite sont les femmes et les victimes, victimes d’exploitation sexuelle. « Les hommes et les garçons sont les vecteurs de travaux forcés. Evoquant l’état des chiffres, en 2014, elle a fait remarquer 44.462 victimes, en 2015 : 77.823 victimes et 2016, notre interlocutrice fait remarquer 66.520 victimes. Pour Mae Coat, l’UNODC et le déplacement d’Etat américain observent une meilleure identification des victimes de travail forcé ces dernières années.
71% des femmes victimes d’esclavage
Les femmes et les filles représentent 71% des personnes victimes d’esclavage moderne, explique Mae Coat. Selon elle, sur les 425 millions de personnes victimes de travail forcé, 4,8 millions dans l’exploitation sexuelle et 4,1 millions dans le travail forcé.
L’ACTION DE FRANCE TERRE D’ASILE DANS LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS
France terre d’asile est engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre la traite des êtres humains. À ce titre, un premier projet d’aide aux victimes de traite a vu le jour à Calais en 2015. Dans un même temps, en Tunisie, une permanence juridique et sociale est venue seconder la Maison des migrations et du droit. Cette permanence de Terre d’asile Tunisie, s’est développée pour assister inconditionnellement tous les migrants présents sur le grand Tunis puis à Sfax et notamment plusieurs victimes de la traite des êtres humains.
La Tunisie, un pays de transit
Pays de départ ou de transit pendant plusieurs années, ce pays connait aujourd’hui une nouvelle vocation migratoire : celle d’un pays de destination au sein duquel des personnes désirent s’installer. Malheureusement, la société tunisienne n’est encore que peu sensible aux notions d’accueil et la procédure d’asile demeure uniquement attribuée au HCR. Une législation migratoire inadaptée au contexte actuel ainsi qu’une loi sur l’asile qui tarde à être votée depuis 2014 posent ainsi problème. Une loi sur la traite a par ailleurs été adoptée le 03 août 2016, mais elle est encore en attente d’application.