La population est indiscutablement le bien le plus précieux d’un pays. Outre le bonheur qu’un nouveau-né apporte au sein d’une famille, il est l’espoir d’une nation et le symbole de l’avenir. Au Togo, les femmes enceintes en milieu rural et semi-urbain, rencontrent des difficultés du début de la grossesse à l’accouchement causées le plus souvent par l’absence de moyens financiers et le manque de suivi médical. Sensible à cette situation de vulnérabilité des mères, l’Etat a mis en place « Wezou ».

« Wezou », issu de la langue locale « Tem », veut dire « souffle » en français. C’est un programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né. Il complète la liste d’autres initiatives spéciales prises pour réduire les mortalités maternelle et néonatale, promouvoir l’inclusion sociale des femmes et leur participation au processus de développement durable.

Vivent les naissances !

« Wezou » augmentera le nombre de femmes ayant accès aux soins pendant la grossesse, rehaussera le taux d’accouchements assistés dans les formations sanitaires, réduira les risques de complications lors des accouchements. Le programme propose et prend en charge 02 forfaits. Pour le premier lié à l’accouchement normal, il est prévu un plafond de 14 265 francs CFA. Il couvre 04 consultations prénatales dont 04 tests urinaires, les frais de pharmacie et l’acte d’accouchement. Le deuxième forfait est estimé à 53 900 francs CFA et couvre les grossesses qui aboutissent à une complication chirurgicale.

« Wezou », un programme bien financé

Un dispositif digital, semblable à celui du programme de protection sociale en milieu scolaire « School Assur », sera mis en place dans le cadre de « Wezou ». Il facilitera la prise en charge tout en garantissant la transparence des actions. Pour la première année de mise en œuvre du programme, une enveloppe de 03 milliards de francs CFA a été préparée par les autorités. Pour l’année 2021, 07 milliards de francs avaient déjà été dédiés à la santé des femmes enceintes à travers 04 prestations : la planification familiale, la consultation prénatale, l’accouchement et la césarienne qui est subventionnée à 90% par l’Etat à ce jour.

Grâce aux efforts de protection de la femme enceinte, la mortalité maternelle est passée de 478 en 1998 à 401 en 2014 pour 100 000 naissances vivantes. Quant à la mortalité néonatale, elle est passée de 40 à 27 pour 1 000 naissances vivantes, sur la même période. A lui seul, le projet Muskoka lancé en 2011 pour réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile, a permis de réduire de 37% la mortalité néonatale entre 1990 et 2018 et de 52% la mortalité des moins de 05 ans, d’augmenter de 11% le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié et de baisser de 50 à 20% le taux d’abandon en milieu scolaire pour cause de grossesse.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here