Au Togo, à lorsque conformément à la feuille de route de la CEDEAO la coalition de l’opposition (C14) pense à la recomposition d’une manière paritaire de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), cette institution ayant en charge de l’organisation des élections a annoncé le mercredi 08 août, la reprise de ses activités et a procédé à la nomination des membres des CELI sur l’ensemble du pays ce mardi 14 août. Une situation qui ouvre la voie à une probable nouvelle crise politique.
En effet, alors que la feuille de route de la CEDEAO recommande une CENI inclusive qui implique la prise en compte de tous les acteurs dans l’organisation des prochaines élections, la C14 estime pour sa part que cette recommandation suppose une recomposition équitable de l’installation en charge de l’organisation des élections au Togo. Cette interprétation à deux niveaux de cette recommandation reste la pomme de discorde qui risque encore d’ouvrir une nouvelle crise. Car, la CENI semble plus jamais décider avancer dans le processus d’organisation des élections. Elle vient de procéder à la nomination des membres des commissions électorales locales avec des délégués des partis extra parlementaires en attendant que les partis de l’opposition parlementaire n’envoient leurs représentants prendre le train en marche comme en 2015.
Or, du côté de l’opposition, notamment la C14, pas question d’aller aux élections avec la CENI actuelle. Pour elle, il faut forcément recomposer la CENI et éventuellement mettre un membre de la C14 à sa tête. Une position qui, même si le parti au pouvoir ne s’est pas véritablement prononcé la dessus, ne sera pas de son avis. Et dans la pratique, c’est très compliqué car selon le code électoral, les membres sont élus par l’Assemblée nationale. Or, le parti au pouvoir est majoritaire peut réélire les mêmes membres actuels.
C’est en ce sens que cette question risque d’ouvrir une nouvelle crise au Togo. Surtout que même la rencontre avec le président de la Commission de la CEDEAO mercredi dernier n’a pas pu dissiper les incompréhensions sur cette question. Les facilitateurs ont donc le devoir de clarifier une fois de bon cette question.