
S’il ya un point de l’actualité politique qui doit retenir l’attention des observateurs, analystes, politologues de la vie politique togolaise et milieux diplomatiques, ces derniers jours c’est bien le lien que l’on peut faire entre l’attitude de la coalition des 14 partis de l’opposition radicale, le rapport de ‘’expert’’ de la CEDEAO, la réaction de conférence épiscopale du Togo.
Faisons preuve de clairvoyance. A y voir de près, le chronogramme de la succession de ces événements n’est pas anodin. Une coïncidence d’événement qui a la senteur d’un complot ourdi contre le peuple togolais prêt à régler ses problèmes par la voie des urnes et à mettre fin au statu-quo le 20 décembre prochain.
Comment comprendre que le rapport de l’expert sénégalais, le brulot de la conférence épiscopale tombe au moment où l’opposition, après la rencontre de Conakry, devrait normalement prendre sa place à la CENI, mais continue dans ses subterfuges à boycotter la CENI ?
Comment comprendre qu’au lieu d’appeler l’opposition à prendre sa place dans la CENI, les Evêques de l’église catholique ont préféré jeter le pavé dans la marre ?
Comment comprendre qu’un rapport censé confidentiel se retrouve sur les réseaux sociaux et les plateformes de l’opposition togolaise, alors que le rapporteur n’a pas encore remis son travail à la commission de la CEDEAO ? Comment comprendre que ce rapport n’ait pas été transmis au gouvernement à la date prévue par la CEDEAO ? Comment comprendre que l’opposition togolaise à travers ses journaux et activistes, réclame avoir travaillé ensemble avec l’expert sur le rapport. ? Tout semble dégager l’odeur de la fumée d’un coup foiré, qui ne peut avoir de l’assentiment général.
Au demeurant, la démarche du Sénégalais semble bancale et biaisée, en ce sens, que ce dernier n’a donné la parole qu’à un seul acteur dit de la société civile togolaise, qui n’est autre que le groupe activiste ‘’TOGO DEBOUT’’. Alors qu’il y a en dehors de ce groupe, des organisations de la société civile togolaise bien organisées et impartiales qui depuis le début de la crise ont interpelé et sensibilisé les acteurs politiques et la population à la paix et à privilégier le dialogue. On peut citer entre autres, les Organisations de la Société civile pour une Diplomatie Non Gouvernementale.
En toute franchise, pour un travail aussi délicat, l’expert de la CEDEAO a manqué de circonspection et de perspicacité. L’expert est tombé dans le piège de l’opposition. Il ne devrait pas donner la parole à cette association qui ne jouit pas d’une base légale ni d’une reconnaissance nationale. Cette association d’activistes n’a pas de récépissé ! Pire ces activistes ont cru aboutir à leur fin en publiant le rapport avant l’expert. Défaut majeur qui jette du discrédit sur le travail acharné de monsieur l’expert !
Autre chose, Pourquoi après Conakry, la coalition relance-t-elle les marches ? Qu’est-ce que le professeur Alpha Condé a pu dire à cette classe politique qui veut prendre le pouvoir par l’insurrection, pour qu’à leur retour de Conakry, elle soit aussi galvanisée pour relancer ses mouvements ?
Et déjà, madame Brigitte Adjamagbo Johnson, la Coordinatrice de la Coalition promet défier le Gouvernement : « Par tous moyens, nous ferons en sorte que ces élections n’aient pas lieu ».
Bien avant elle, c’est le PNP qui promet rééditer le « 19 août ». Ouro-Djikpa Tchatikpi, le conseiller du président du PNP promet du déluge : « La mobilisation doit être telle qu’il n’y aura pas de place pour mettre le pied. Ce jour-là, cela doit être un déluge total. Il n’y aura plus d’espace ni de considération de voie ou de route. Les prochaines marches doivent faire l’objet de la mer qui fait des vagues », faisant bien sûr allusion à l’opération « dos à la mer » de son maître Tikpi Atchadam.
D’après des enquêtes d’une organisation africaine dénommée Cellule de Communication et d’Investigations pour la Veille Citoyenne en Afrique, certains anciens barons du pouvoir et d’autres de l’entourage actuel du Chef de l’Etat Togolais, Faure Gnassingbé seraient tapis dans l’ombre comme béquille de ces mouvements de déstabilisation du pays. Le temps viendra, ils seront mis à nu.
Un responsable de la C14 s’en réjouissait au cours d’une réunion politique : « Notre chance, c’est que nous avons maintenant des alliés au sein du Pouvoir…L’heure de la grande résistance a sonné ».
A l’étranger, la convoitise est grande. Des Chefs d’Etats de pays voisins au lieu de convaincre les Opposants à s’entendre sur des propositions réalistes avec le Pouvoir de Lomé 2, jouent à un jeu trouble. L’intérêt : voir le Togo déstabilisé. Vigilance !
En tout cas, le peuple togolais veut mettre fin au statu-quo et de manière démocratique pour préserver la paix. Si les élections du 20 décembre ont des enjeux économiques aux opposants et leurs lobbies, les Togolais, eux veulent préserver la paix si chère et si prisée ces dernières années en Afrique.
Les populations togolaises restent convaincues que l’Etat prendra toutes les mesures nécessaires pour leur protection et leur sécurité. Le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Yark Damehane, en homme averti, prévient qu’il n’y aura pas de pardon pour « ceux qui se mettraient au travers de ces élections».
Merci mon Général, vous avez tout le soutien du peuple, oui du vrai peuple qui attache considérablement du prix à la paix et la cohésion sociale.