
Depuis 2010 et face à la vétusté du système routier, le gouvernement du Togo sous l’impulsion du président de la République Faure Gnassingbé, a entrepris un vaste programme de grands travaux de construction de nouvelles routes avec l’aide de plusieurs partenaires. C’est le cas de la nouvelle route dite « route de la CEDEAO » construite en collaboration avec cette institution sous-régionale mais qui constitue malheureusement, aujourd’hui un véritable mouroir pour les usagers.
Partie du pond d’Agoé golfe Club pour rallier le Ghana en passant par le poste de péage juxtaposé de Nouépé, cette route à six voies aller-retour, fait on ne peut plus dire, la fierté du Togo. Belle, vraiment très belle car véritablement bien construite, en tout cas pour nous les non initiés du domaine des BTP, la route de la CEDEAO en dehors de ses problèmes d’évacuation d’eau pluviale que nous avions dénoncés dans l’un de nos articles daté du 14 avril dernier, problème rapidement corrigé, est une route qui a changé radicalement et en un rien de temps, l’image du Togo et des quartiers qui jonchent cette voie.
Aujourd’hui, cette route est incontestablement, si ce n’est pas la plus belle, l’une des plus belles du Togo, notamment de la capitale Lomé.
Malheureusement, elle est bien faite, tellement bien faite que cela n’est pas sans conséquences fâcheuses sur les usagers. En effet, elle est devenue ce qu’on peut appeler un mouroir silencieux à ciel ouvert qui décime dans un silence total sinon, dans un silence coupable des dirigeants en charge de la sécurité des citoyens et routière qui regardent sans mot dire, les togolais usagers de cette voie, mourir chaque jour que le bon Dieu fait. Car sur cette belle route, on enregistre pas moins de cinq à six accidents mortels par jours, selon nos informations recueillies auprès des riverains et usagers de cet axe routier international. Une situation qui, même si ne semble pas émouvoir les autorités, suscite le courroux et le ras-le-bol de certains citoyens usagers de cette voie qui se demandent à quand leur tour d’être victimes de cette route. « Je ne comprends pas le silence des autorités togolaises face à ce drame qui se produit sur cette route ?» s’interroge un usager et riverain de cette route qui assiste chaque jour impuissant à ces accidents, avant de continuer « Chaque jour on enregistre entre cinq et six accidents mortels sur cette route. Les autorités doivent faire quelques chose. Trop c’est trop ! ». Notre interlocuteur reconnait et salue la qualité de cette route qui malheureusement fait trop de victimes. « je reconnais que cette route est bien faite voire très bien faite et c’est l’une des causes des accidents sur cette route. Il faut protéger la vie des citoyens usagers de cette voie » poursuit-il avant d’évoquer selon lui, les causes des multiples accidents qui se produisent sur cet axe routier international.
En effet, la causes selon nos recoupements auprès des riverains et usagers de cette route et avis de quelques spécialistes, est principalement de trois ordres: l’excès de vitesse, les feux de signalisation et l’éclairage public de la voie. Le constat clair et alarmant qu’aujourd’hui, la principale cause des accidents au Togo en général et sur cette route en particulier, est l’excès de vitesse des usagers, surtout les taxis motos (Zémidjan). Car la qualité de la route pousse les gens à rouler à vive allure sans se soucier de quelque obstacle que ce soit susceptible de se retrouver sur la voie. Or, la voie n’est pas encore éclairé.
Bien que les lampadaires publics y sont implantés depuis bientôt six mois déjà, la route n’est jours pas éclairée. Ce qui rend la visibilité très compliquée et très limitée dans nuit sur cette route surtout avec les phares des véhicules qui, du faite que la route n’est pas éclairée, éblouissent les motocyclettes, causant ainsi, des accidents.
A cette situation, vient s’ajouter celui des feux de signalisation qui, tout comme l’éclairage public, sont installés depuis bientôt quatre mois ou cinq mais restent non opérationnels. Laissant ainsi libre court aux usagers de filler à leur bon vouloir car sachant qu’ils ne sont pas astreints de ralentir à aucun moment par un quelconque feu de signalisation.
Selon nos informations, la non opérationnalisation pour le moment de l’éclairage public et des feux tricolores est due au fait que les travaux d’aménagement de la voie ne sont pas complètement achevés.
Malheureusement, la voie est déjà ouverte à la circulation et fait des victimes chaque jour et aussi longtemps que dureront les travaux pour s’achever complètement avant que les feux tricolores et l’éclairage public soient opérationnels.