Alors que l’on croyait que l’affaire qui oppose l’ex-chef de file de l’opposition togolaise Jean-Pierre Fabre au journaliste chroniqueur Firmin Teko-Agbo était close, un rebondissement survient quatre mois après la plainte déposée par le leader de l’ANC contre le journaliste en Octobre dernier. Une nouvelle convocation à comparaître le 06 février prochain devant le Tribunal de Premier Instance de Première Classe de Lomé vient d’être envoyée au confrère.
L’ordre de convocation à comparaître daté du 22 janvier dernier a été transmis au journaliste le 29 janvier et devra se présenter devant le juge du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé le 06 Février prochain à 08 heures précise. Cette convocation fait ainsi suite à la citation directe de l’ex-chef de File de l’opposition togolaise qui remonte à Octobre dernier et qui a été reportée plusieurs fois.
Pour rappel, le journaliste chroniqueur politique Firmin Teko-Agbo est poursuivi par le président du parti extra parlementaire Alliance Nationale pour le Changement (ANC) pour s’être prononcé en septembre dernier sur la Radio Métropolys de Lomé dans une émission politique, sur les conditions de recrutement de Gaelle-Audré Fabre, la fille de Jean-Pierre Fabre à la Banque Ouest Africaine de Développement(BAOD). Il avait repris les propos d’un leader de l’opposition notamment Abass Kaboua aujourd’hui député, qui, lors d’une conférence de presse organisée à cet effet, accusait Jean-Pierre Fabre d’avoir sollicité l’intervention du chef de l’Etat Togolais Faure Gnassingbé auprès des responsables de la banque afin de faire recruter sa fille. Affirmation que l’homme politique dément et assigne le journaliste-chroniqueur politique en justice pour publication de fausses nouvelles. Avec cette nouvelle convocation, l’on va surement vers le dénouement de cette affaire et surtout vers beaucoup de déballages.
Il faut dire que cette convocation d’un journaliste pour ses opinions constitue une grave atteinte à la liberté de presse et d’expression et est contraire à l’ état de droit que ne cesse de prôner ce leader de l’opposition togolaise.