Alors même que la polémique née autour de la reprise de activités de la commission électorale indépendante en charge de l’organisation des prochaines élections le 20 décembre continue de plus belle et que l’arrivée des facilitateurs de la CEDEAO imminente pour clarifier cette situation, la nomination en conseil des ministres mardi de la force qui sera chargée de la sécurité des élections, confirme que plus rien ne semble arrêter le processus électoral enclenché par la CENI.

En effet, pendant que l’opposition togolaise notamment la C14  continue de croire mordicus à une éventuelle recomposition de la CENI et la mise à plat du travail déjà fait, les choses semblent aller plus vite qu’on le pense. Le processus est plus que jamais rentré dans sa phase de croisière  avec la création par décret, adopté par le conseil ce mardi 28 août de la « Force Sécurité Elections 2018 » (FOSE 2018).  D’un effectif de 8000 hommes, issus de la gendarmerie et de la police nationales, elle a selon le communiqué du gouvernement, pour missions de :
– maintenir la paix, assurer la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national avant, pendant et après les élections de 2018 ;
– prendre toutes les mesures pour maintenir ou rétablir l’ordre public en
relation avec l’organisation des élections durant toutes les phases des processus électoraux notamment le recensement, la campagne, les opérations de vote, le dépouillement et la proclamation des résultats ;
– assurer la sécurité des lieux de meeting ou de manifestations publiques pendant la campagne électorale, des bureaux de vote, des candidats, des commissions électorales, des chefs de partis politiques, ainsi que du matériel électoral, en observant la plus stricte neutralité à l’égard de tous.

Cette nomination à la veille d’une nouvelle mission de la CEDEAO pour clarifier les différents points de la feuille de route notamment la pomme de discorde relative au renforcement de la CENI, prouve que le gouvernement est plus déterminer à avancer avec ou sans l’opposition radicale dans le processus d’organisation des élections législatives le 20 décembre prochain. La création de cette force montre clairement que le gouvernement n’est prêt de reculer sur ce sujet. Et dans ces conditions, les mêmes causes produisant les mêmes effets dans les mêmes conditions, l’opposition togolaise risque encore de se prendre à son propre piège.

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