«Nul n’est prophète chez-soi » dit-on souvent. Cette affirmation semble se vérifier avec le cas du président togolais Faure Gnassingbé qui est décrié et dénoncé dans son pays par la classe politique et une partie des togolais. Mais, au plan international, le chef de l’Etat togolais semble faire l’unanimité et est de plus en plus sollicité pour animer des panels de haut niveau.
Fils de l’ancien président togolais Eyadéma Gnassingbé, 52 ans dont 13 au pouvoir, Faure Gnassingbé et sa gouvernance à la tête du Togo sont très décriés dans son pays surtout ces dernières années. Cependant, il semble faire l’unanimité au plan international et est de plus en plus sollicité par la communauté internationale pour non seulement participer mais surtout animer des panels de haut niveau. En effet, après le président français Emmanuel Macron qui l’avait invité pour co-animer le panel de haut niveau »One Planet Summit », sur le réchauffement climatique sous le thème: «Accélérons la mise en œuvre de l’accord de Paris, en mettant la finance au service de l’action climatique », en marge de la 73ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue à New York du 25 Septembre au 1er Octobre 2018, c’est le tour de la chancelière d’Allemagne Angela Merkel, d’inviter le président togolais Faure Gnassingbé, seul président des onze pays africains membres de l’initiative Compact With Africa, à co-aniner un panel de haut niveau en marge du sommet du G20 qui se tient du 29 au 1er novembre prochain dans la capitale Allemande, Berlin. Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé partagera au cours de ce panel, l’expérience du Togo dans la mise en œuvre du Programme National de Développement (PND) et les performances Economiques du Togo.
Ces multiples sollicitations du président togolais par la communauté internationale à participer et à animer des panels de haut niveau au plan international et aux côtés d’imminentes personnes comme Emmanuel Macron, le Secrétaire Général de l’Onu, Antonio Guterres, le Président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, Michael Bloomberg, et Angela Merkel, est en réalité en contradiction avec ce qui se passe dans son pays le Togo où il est peint en noir et sa gouvernance décriée et dénoncée par la classe politique. Car, il est assez surprenant et étonnant que celui qui est présenté dans son pays comme dictateur, criminel voire despote, puisse être sollicité à s’afficher aux côtés de ces imminences personnalités et décideurs du monde. Et lorsque, l’on se rend compte que malgré les lamentations et dénonciations de l’opposition togolais, ses cris ne semblent pas à voir écho favorable auprès de la communauté internationale qui continue de plus en plus de faire confiance à Faure Gnassingbé et solliciter ses services, on se demande si Faure Gnassingbé ne serait pas victime de cet adage selon lequel, « nul n’est prophète chez-soi ? ». Car, pour être sollicité de cette manière par les décideurs du monde, il faut avant tout faire un bon travail dans son pays.
Ainsi, cette situation peut se comprendre dans une certaine mesure car, cette confiance dont bénéficie le président togolais est notamment le fruit non seulement des performances réalisées dans sa gouvernance du Togo mais aussi, son sens d’ouverture démocratique et de modernisation de la gouvernance du pays. Revenu de très loin après une quinzaine d’années de suspension de la coopération, le Togo sous la gouvernance du Faure Gnassingbé est parvenu à stabiliser son économie avec un taux de croissance de croissance qui se stabilise autour de 5%, à moderniser le secteur du transport avec la construction de nouvelles voies et le Relooking de la capitale Lomé, la construction de la nouvelle aérogare, le troisième quai, l’assainissement du climat des affaires, la relance du secteur agricole, le dialogue permanent avec la classe politique et les secteur social, la lutte contre la corruption, l’assainissement des finance publiques… Tous ces éléments concourent à permettre au Président togolais Faure Gnassingbé, à être apprécié et sollicité au plan international pour partager son expérience même dans son pays, sa gouvernance semble être vue comme une bouteille à moitié vide.
Dans ces conditions, on peut facilement comprendre pourquoi, l’opposition a du mal à faire prospérer son ras le bol auprès la communauté internationale. D’où l’enlisement de la crise politique togolaise depuis ces dernières années avec un statu-quo qui ne dit pas son nom.