
Ce lundi 30 juillet matin, un groupe de personnes se réclamant d’être des ‘’employés’’ de l’entreprise des travaux publics Ebomaf, a manifesté à Dapaong, au grand nord du Togo pour se disent-ils, réclamer leur salaire de 2011.
En effet, selon nos informations sur place, ils étaient plus 400 manifestants composés de techniciens, ouvriers, manœuvres, cousinières, secrétaires… recrutés selon eux en 2011 par l’entreprise des BTP Ebomaf pour la construction de la nationale N°1. Certains et d’autres affectés du côté du Burikane Faso et du Bénin. Cette manifestation spontanées de mécontentement de ces supposés ‘’employés’’ d’Ebomaf, vise à réclamer des arriérés de salaire qui datent de 2011. Selon la même source, les démarches en vue de rentrer dans leurs droits ont commencés il y a déjà trois mois. « Depuis trois mois, des techniciens, ouvriers, manœuvres, cuisinières, bonnes femmes, secrétaires… recrutés en 2011… font les vas et viens à la main d’œuvre et à la préfecture pour réclamer leur salaire non payé depuis 2011. » indique notre source. A travers la manifestions de ce matin, les manifestants ont voulu se rendre à la préfecture pour crier leur impatience au Préfet qui leur avait demandé de lui donner un peu de temps pour régler le problème. Car, ils ont été informés du départ définitif de l’entreprise de la Région et déjà la seule carrière de l’entreprise qui rassurait de la présence de l’Entreprise dans la localité est entrain d’être démantelées.
Contactée par notre rédaction, une source de l’Entreprise Ebomaf semble ne pas reconnaitre les manifestants ou mieux les Employés en question. Selon cette source, il s’agit des gens qui ont été recrutés par des sous-traitants et non l’entreprise Ebomaf. Il ne s’agit donc pas des employés de l’entreprise Ebomaf, indique notre source. La même source ne comprend pas que c’est maintenant que des employés réclament des arriérés de salaire datant de septembre 2011 alors que l’entreprise a fini les travaux dans la zone depuis 2014. « C’est un faut problème…ils ont été employés par des sous-traitants du projet et comme depuis le chômage s’accentue, les gens cherchent des trucs flou pour se faire entendre » a précisé la source proche de l’entreprise. Il faut rappeler que de nos recoupements, il ressort que la plupart des manifestants sont des gens ayant été licenciés. Les mêmes recoupements indiquent qu’une situation similaire aurait eu lieu à Kara et à Kanté où une solution a été rapidement trouvée. La seule qui reste posée pour le moment est de savoir, pourquoi avoir attendu 2018 avant de réclamer des arriérés de salaires datant de 2011 ? Si les faits sont avérés, pourquoi une solution rapide n’est tarde à être trouvée comme cela l’a été à Kara et à Kanté? En tout cas, nous suivons l’évolution de ce bras de fer qui semble être à son épisode N°1.
Rappelons que Ebomaf est une entreprise de BTP connue pour la qualité de ses travaux et qui fait la fierté des BTP de la sous-région. Ce justifie sa présence dans plusieurs pays en Afrique de l’ouest où elle a gagné des marchés de construction de routes.