
Dans sa politique de promotion de la santé publique, le Togo a opté d’intensifier la lutte contre le VIH afin de mettre fin à l’épidémie du sida à l’horizon 2030. Pour tenir un tel engagement, il est nécessaire que des actions vigoureuses soient menées notamment contre les nouvelles infections et décès liés au VIH
En effet, le Togo comme à son habitude, a fait le choix de l’action, pour pousser depuis plusieurs années le taux de prévalence du VIH à un fort déclin. Les actions du Togo avaient aussi pour objectif de réduire les nouvelles infections. Sur ce tableau, les progrès sont significatifs (-31 %) même si, comme dans la plupart des pays dans l’UEMOA et en Afrique de l’Ouest et du Centre, ils restent en deçà du taux de réduction fixé par la communauté internationale d’ici 2020.
Rappelons que d’ici 2020, la communauté internationale avait fixé comme cible de réduire de 75 % le nombre des nouvelles infections par rapport au niveau de 2010.
Pour ce qui concerne la réduction des décès liés au VIH, le Togo sur ce plan, a obtenu l’un des meilleurs résultats de la sous-région (-34 %) même si, comme dans la plupart des pays en Afrique de l’Ouest et du Centre, ce résultat reste en deçà du taux de réduction de 75 % d’ici 2020 fixé par la communauté internationale depuis 2010. S’agissant du volet relatif à la couverture, le Togo se signale également par des progrès remarquables par rapport aux deux importants objectifs fixés par la communauté internationale.
Atteindre les objectifs de couverture
Premier objectif : les trois 90, c’est-à-dire que 90% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) connaissent leur statut, que 90 % parmi ces personnes séropositives reçoivent des antirétroviraux et 90 % parmi ces dernières ont une charge virale non détectable. Efforts du Togo par rapport à ce premier objectif : 73 % des PVVIH connaissent leur statut et 81 % parmi elles reçoivent les antirétroviraux nécessaires à leur prise en charge. Cela veut dire que fin 2018 environ 64.OOO PVVIH parmi les 110.000 dans le pays recevaient ces médicaments. En 2019, ils sont 70.000 PVVIH à recevoir ces médicaments . Il est à noter cependant que seuls 34 % des 12.000 enfants de 0 – 14 ans vivant avec le VIH dans le pays reçoivent un traitement antirétroviral en raison du faible taux de dépistage du VIH chez ces enfants. Depuis 2010, la couverture connaît une tendance à la hausse même si la progression reste lente.
Deuxième objectif fixé par la communauté internationale : l’élimination de la transmission du virus VIH de la mère à l’enfant. Au Togo, le taux de couverture des femmes enceintes est passé de 16 % en 2010 à 80 % en 2018. Avec un tel progrès, l’on peut espérer que d’ici peu de temps le taux de couverture souhaité de 95 % pourrait être atteint. Ainsi la chaîne de transmission du virus de la mère à l’enfant sera totalement coupée.