Les beaux jours sont encore devant le Togo pour en finir avec les litiges fonciers. Le nouveau cas du litige foncier est ce qui se passe actuellement à Adidogomé Légbassito dans la commune d’Agoènyivé 2 où le maire Bolor Djabakou s’oppose à une construction sur un 3/4 de lot payé par le Sieur Eze Kossi auprès de Aziandipé Adokpo Sédo depuis 2019.

Selon les informations qui sont parvenues à notre rédaction, le Sieur Komi Akam avait fait irruption sur le terrain acquis par Eze pendant qu’il a amené deux tas de sable pour les travaux pour le menacer de mort si jamais ce dernier clôturait le terrain sous prétexte que le terrain est une réserve administrative alors que les recherches au service du cadastre ont révélé qu’il ne s’agit pas d’une réserve.

Saisi par le dossier le Procureur général a relevé également qu’on ne peut jamais attribuer un numéro à une réserve administrative de même que vu la contenance de cette parcelle, elle ne peut en aucun cas être une réserve. Ainsi, le procureur a tranché l’affaire en ordonnant l’acquéreur à effectuer les travaux de la construction.

Mais malheureusement à ce jour, l’acquéreur n’a toujours pas eu accès au lieu. Ceci grâce au tout puissant maire de la commune d’Agoènyivé 2 qui ne le veut pas sur le lopin de terre toujours sous prétexte que c’est une place qui a été choisie par la collectivité du vendeur pour une utilité publique.

Contacté par un de nos rédacteurs, le maire Bolor informe notre rédaction qu’une délégation de la Collectivité de celui qui a vendu le terrain était venue le voir que ce lieu est et reste une place publique pour les réunions, funérailles, réjouissances populaires et autres donc « je ne laisserai pas construire sur une place d’utilité publique », a t-il avancé en poursuivant que « moi-même j’étais dans le bureau du 5ème substitut à qui j’ai tout expliqué et qui m’a bien compris car nous avons besoin d’une place publique à Légbassito ». Pour l’élu local, seul Faure Gnassingbé peut lui dire de laisser faire le travail.

Haut, le propriétaire clame toujours que c’est son terrain et que nulle part, il n’a été question de réserve administrative ni un lieu réservé pour une utilité publique. « Le terrain est pour notre grand-père. Suite à son décès, on a procédé au partage entre ces fils et cette partie est celle qui reste de la part de mon papa. Nous l’avions partagé, mes frères ont aussi reçu leur part et ceci est ma part que j’ai vendu en présence de mes frères entant que témoins » a pesté Aziandipé Adokpo avant de conclure « le lot numéro 6 est ce qui a été remis à notre papa. Les autres ont vendu pour eux et j’ai réservé le mien qu’on n’a voulu transformé aujourd’hui en je ne sais quoi ».

Soulignons que dans le communiqué numéro 0106/MATDCL-SG-DDCL du 13 août 2020, le ministre Boukpessi Payadowa a rappelé aux élus locaux que les terrains relevant des domaines des Collectivités territoriales sont acquises soit par affectation d’une parcelle de réserve administrative par le ministre en charge de l’économie et des finances bau profit d’une collectivité , soit par achat d’une parcelle de terre par la collectivité territoriale auprès d’un propriétaire.

Ceci étant, tout porte à croire que le maire de la commune d’Agoènyivé 2 défie l’autorité en refusant les travaux de construction à un citoyen lambda ayant acquis dans les normes un terrain auprès de son propriétaire.

L’affaire de terrain est-elle la tâche dévolue au maire ?

Nous y reviendrons…

Maurice

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