
Au Togo, la culture du soja réussit aux agriculteurs locaux grâce à une forte détermination des acteurs jonchée par des appuis multiformes apportés par le gouvernement. La filière se transcende avec une production de plus en plus galopante, une commercialisation optimisée et des revenus garantis aux hommes et femmes de la filière.
En effet, la production du soja connaît une hausse significative ces dernières années. La production de l’espèce de la famille des légumineuses a atteint 250 000 tonnes en 2021.
Un produit très apprécié
Le soja togolais est particulièrement très apprécié dans le monde. Le pays est le premier exportateur mondial de soja bio vers l’Union européenne (UE). L’une des ambitions phares du gouvernement en termes de volumes de production est de porter rapidement la production annuelle à 500 000 tonnes.
La construction des unités de transformation de soja a été achevée à la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) pour un coût total de 165 milliards de francs CFA. Elles ont pour mission de transformer jusqu’à 250 000 tonnes de soja togolais chaque année en produits finis comme l’huile de soja, les gâteaux déshuilés, la lécithine, la farine de soja, etc.
Le Mifa soutient la filière
Le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage des risques (Mifa) n’oublie pas de soutenir la filière porteuse. En 2021, le Mifa a injecté plus de 07 milliards de francs CFA dans la filière en s’appuyant essentiellement sur les agrégateurs.
Avec l’aide du mécanisme en 2022, les agriculteurs ont reçu plusieurs tonnes de semences. D’octobre 2019 à juillet 2020, la campagne de commercialisation de soja a permis d’engranger des recettes d’exportation de près de 50 milliards de francs CFA.
176 100 tonnes de graines de soja conventionnel et bio ont été produites sur la même période. 160 000 tonnes ont été exportées, 6 000 tonnes consommées au niveau local. Jadis, 700 000 emplois permanents et temporaires ont été créés pendant la saison, avec plus de 39,5 milliards mobilisés pour financer les achats auprès des producteurs.
Une profession encadrée
L’exercice de la profession d’acheteur ou exportateur de soja conventionnel ou bio et ses produits dérivés, est maintenant soumis à un agrément délivré par le Secrétariat exécutif du Comité de coordination de la filière. C’est pour améliorer la dynamique d’organisation, de professionnalisation et d’accompagnement du secteur.