
Décidément, aucun secteur d’activité n’aura échappé aux mesures prises par les dirigeants des pays pour venir à bout de la pandémie à Coronavirus. C’est aussi le cas du secteur économique le plus vieux du monde, celui des professionnelles du sexe. A Lomé, elle sont en colère.
En effet, la pandémie de Covid-19 affecte tous les secteurs d’activité, y compris celui, des filles de charme. A Lomé, elles décrient cette situation qui a considérablement sinon complètement mis à genoux leurs activités de revenue. Secteur dont on parle très peu quand il s’agit de parler des secteurs impactés par la crise du Coronavirus, et pourtant, c’est l’un des secteurs plus touchés par les mesures de riposte du gouvernement. A Lomé au Togo, pour freiner la chaîne de propagation du virus, le gouvernement a décrété l’État d’urgence sanitaire pour trois mois ainsi qu’un couvre-feu de 20h à 6h du matin. Heure malheureusement, idéales et propice à l’activité des professionnelles du sexe. Ceci étant, les femmes de charme se retrouvent depuis un mois sans prévenus, car elles n’exercent plus d’activités.
Notre équipe de reportage a rencontré quelques unes d’entre elles qui, n’ont pas caché leur désarroi face à cette situation due au Covid-19. Elles se disent particulièrement en colère car les mesures sociales du gouvernement ne semblent véritablement résoudre leur problèmes. Sandra, étudiante et fille de charme « Depuis un mois, l’activité ne marché plus. Je n’ai plus de clients. C’est devenu difficile pour moi. Étant étudiante, c’est l’activité qui me permet de joindre les deux bouts. Payer mon loyer, le vivre et mes besoins personnels. Les aides, je les mets de côtes pour les photocopies, les polycopes, bref tout ce qui est de mes études. » a-t-elle indiqué très en colère. Son seule souhait est de voir cette crise vite passer.
De son côté, Antoinette, coiffeuse, est aussi en colère car malgré l’aide du gouvernement à travers le programme Novissi, tout est difficile aujourd’hui pour elle « la crise actuelle va nous tuer. Je n’ai plus de revenue. Pas de client, même pendant le jour, à cause de cette histoire de distanciation sociale, nos anciens clients n’acceptent qu’on se voit. Or, je suis en location, chambre WC douche interne à 18000 le mois. C’est grâce à ce travail que j’arrivais à m’en sortir car nos activités de coiffure ne marchent pas. » indique t-elle avant de poursuivre « Comment vais-je survivre avec les 12500 de Novissi? Payer le loyer, me nourrir et me vêtir ? » s’inquiète -t-elle.
Selon, Chantal, si la situation dure encore plus longtemps, ce n’est pas Coronavirus qui va la tuer mais c’est la famine. « J’ai deux enfants et c’est grâce à ce travail que j’arrivais à faire nourrir mes enfants et moi. Voilà depuis un mois, je ne fais que dépenser le peu d’économie que j’avais et aujourd’hui, j’ai peur de me trouver bientôt avec zéro francs sur mon compte si cela continue. Au moins avant par semaine, je m’en sortais avec une économie de 25 à 30 000 depuis le 2 avril, je n’ai plus eu un seul client. » explique-t-elle