Liste indépendante dans la circonscription électorale du grand Lomé, Bâtir est la liste qui représente la jeunesse togolaise aux législatives du 20 décembre afin que la jeunesse soit représentée à la prochaine législature pour défendre l’intérêt et les vraies préoccupations des 65% de jeunes que compte le Togo. Dans cette interview exclusive, François Lamboni, linguiste de formation et candidat sur la liste Bâtir, revient sur les objectifs, le projet social de la liste, l’actualité politique au Togo et la polémique relative à la tête de liste de Bâtir. Lisez plutôt.

A.I: Vous êtes sur la liste indépendante Bâtir dans le grand Lomé pour les législatives du 20 décembre prochain. Parlez nous de votre liste ?

La politique a toujours été perçue comme l’apanage des personnes âgées. Vous savez, Emmanuel Macron nous a donné une leçon de vie. On n’est jamais trop jeune pour accéder à des responsabilités politiques, surtout quand il s’agit de servir son pays. C’est donc au regard tout cela que des jeunes togolais, parmi lesquels moi-même, ont décidé de se faire entendre et de plaider pour la cause de la jeunesse. Et pour y arriver il fallait être acteurs. C’est ainsi que nous avons créé notre organisation Bâtir.

A.I: Quelles sont vos objectifs pour et depuis quand existe votre mouvement bâtir ?

Bâtir existe depuis quelques années déjà juste qu’on était plus dans le social à travers nos actions qui sont vérifiables sur le terrain. Nos objectifs sont multiples. Mais permettez-moi d’insister sur les plus importants.

Partons d’un constat tout simple. Moi j’ai la trentaine. Et depuis que j’ai l’âge de voter, je constate que le paysage politique est toujours incarné par les mêmes. Malheureusement parmi ces acteurs, la jeunesse n’a aucune place. Les candidats de Bâtir veulent incarner une réelle alternative politique, axée sur la jeunesse. Il n’y a que les jeunes pour mieux comprendre les jeunes et trouver les solutions adéquates aux problèmes de la jeunesse (chômage, inadéquation de la formation avec le marché de l’emploi, accompagnement des initiatives de jeunes…).

Notre objectif est aussi de faire entrer à l’Assemblée des jeunes capables de défendre des politiques sociales nécessaires pour le mieux-être des togolais. Nos mamans souffrent, nos parents paysans aussi. Nous devons lutter pour leur mieux-être.
Enfin, nous espérons que notre candidature va contribuer à décrisper le paysage politique togolais.

A-I: La campagne est ouverte depuis ce jour, quel message avez-vous pour la population togolaise en générale et celle du grand Lomé pour les deux semaines de campagne ?

Transcendons nos clivages politiques et Battons-nous pour le Togo. Les hommes sont éphémères, la République est éternelle. Nous allons apporter aux populations de Lomé un message de paix, un message d’espoir, un message réaliste et non illusionniste. Nous devons construire une République au sein de laquelle chaque togolais trouvera sa place.

A-I: On sait que votre liste est composée de jeunes. Que proposez vous de nouveau pour que les électeurs vous fassent confiance plutôt que les autres ?

La jeunesse de la liste Bâtir est déjà un message fort envoyé aux électeurs. Nous avons le mérite d’être jeunes, de vivre les mêmes souffrances que les personnes que nous appellerons à voter pour nous. Nous connaissons mieux leurs difficultés et saurons les solutionner. Vous savez, prenons un exemple précis : l’Université de Lomé. Nous sommes jeunes diplômés, nous avons étudié dans cette Université. Nous savons aujourd’hui le besoin immédiat d’un jeune étudiant togolais. En revanche, quelqu’un qui y a étudié à l’époque de l’Université du Bénin ne comprendra pas aussi aisément les obstacles auxquels font face les étudiants. Je peux multiplier les exemples pour illustrer mon propos. Mais on va s’arrêter là.

A-I: La campagne qui s’ouvre ce jour est sur fonds de boycott de l’opposition radicale notamment la C14. Comment à votre niveau à la liste indépendante bâtir, appréciez vous cette absence ?

La C14 est libre de ses choix. Mais nous avons vu les conséquences de la politique de la chaise vide. Donc nous nous engageons aujourd’hui pour éviter ces conséquences désastreuses. Je respecte le choix de la C14 et j’espère qu’elle respectera aussi le choix de ceux qui ont décidé d’aller aux élections.

A-I: Étant en course pour cette élection, vous devez savoir que le Togo traverse une crise depuis un an. Quelle analyse faites-vous à Bâtir de cette crise politique ?

La crise est réelle depuis le 19 août 2017. Cependant que faisons-nous pour la solutionner ? Il faut que chaque acteur politique privilégie l’intérêt du peuple. N’attendez-pas de moi que je dise que x ou y est fautif. La responsabilité de cette crise est collective.

A-I: Enfin, que dites-vous à ceux qui pensent que votre tête de liste Atsu Yao, qui a eu en 2017 des ennuis avec la juste liés au mouvement Nubueke dont deux leaders sont actuellement en détention, serait un taupe en s’ étant engagé dans la course à cette élection?

Je ne vais pas m’attarder longuement sur la question. Je vais répondre en 3 points.
D’abord je tiens à dire que Mr ATSOU Yao n’est ni juge ni procureur donc je ne sais pas d’où il tient le pouvoir d’envoyer quelqu’un en prison. Il faut dire la vérité aux togolais et arrêter les affabulations.
Ensuite, je ne sais pas s’il était membre du mouvement en question ou pas puisque je je n’ai jamais sa carte d’adhésion. Mais s’il était membre, il a le droit de se retirer. Nos ancêtres se sont battus pour avoir l’indépendance, donc aujourd’hui nous n’allons pas accepter une dictature idéologique. Moins encore, nous n’allons pas réfléchir ou choisir par procuration. C’est depuis que M. Yao est candidat qu’on apprend ça. Pourquoi ne pas l’avoir dit depuis ? N’avait-il pas le droit de faire un choix autre que les autres ?
Quoiqu’il en soit, et je finirai par-là, je souhaite que les compatriotes incarcérés recouvrent la liberté très prochainement pour le grand bonheur de leurs familles.
Je vous remercie

Propos recueillis par JCB, pour afrique-news.info

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