
Comme tous les autres secteurs économiques constamment soutenus par le gouvernement togolais afin d’accroître les revenus des travailleurs et augmenter leur pouvoir d’achat, lutter contre la pauvreté et bâtir un pays émergent, la pêche fait l’objet d’une attention particulière. Ce n’est pas une affirmation gratuite ; on s’en convainc plus facilement en regardant en face la quantité et la qualité des réalisations faites et des facilitations accordées aux pêcheurs.
La production halieutique est en amélioration, les conditions de vie des pêcheurs également. Quelques années en arrière, les ressources halieutiques étaient exploitées de façon anarchique, bafouées par l’utilisation des pratiques et engins prohibés, ce qui rendait difficile la pratique et l’activité moins juteuse. Pour rectifier le tir, les pouvoirs publics ont mis en place un Plan de gestion des pêcheries.
A Nangbéto, les pêcheurs en profitent
Nangbéto (région des Plateaux) a un grand lac (18 000 ha) pourvoyeur de poissons. Grâce au plan (cité ci-avant) adopté en août 2013 dans le cadre de la mise en œuvre d’une sous-composante du Projet d’appui au secteur agricole (Pasa) qui tient à améliorer la gestion de la pêche continentale et à développer la pisciculture, la production halieutique est passée de 600 tonnes en 2012 à 3 200 tonnes en 2019. 50% des pêcheurs ont abandonné les mauvaises pratiques et plus de 50% de pêcheurs sollicitent le permis de pêche. Les moyens d’existence des pêcheurs ont été améliorés. Ils épargnent de l’argent pour subvenir à leurs besoins et préparer sereinement leur avenir.
37 000 tonnes de poissons capturées de 2018 à 2019
Des données de la Direction de la pêche et de l’aquaculture (DPA) montrent qu’entre 2018 et 2019, 37 102 tonnes de poissons ont été pêchées au Togo. Très précisément, 18 142 tonnes ont été enregistrées en 2019 et 18 960 tonnes l’année suivante. Incessamment, de nouvelles politiques destinées à mieux booster le secteur seront mises en œuvre ainsi que des dispositions opportunes pour améliorer le rendement halieutique. L’une des meilleures solutions annoncées est l’instauration systématique du repos biologique. Aujourd’hui, le secteur de la pêche contribue à 4,5% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie au moins 22 000 personnes dont 10 000 pêcheurs et 12 000 femmes transformatrices de poissons.
Le port de pêche de Gbétsogbé, une béquille pour les pêcheurs
C’est une infrastructure implantée dans la zone industrielle de Baguida (région maritime). Inauguré en avril 2019 par le chef de l’Etat, le port de pêche de Gbétsogbé est accessible depuis novembre de la même année. Il dispose d’une criée, de 02 machines de production de glace d’une capacité de 5 000 tonnes par jour, de 03 chambres froides de 390 caisses et peut contenir jusqu’à 300 pirogues. Près de 8 000 emplois comprenant des pêcheurs (3 000), des transformatrices de poissons (3 500) ou des mareyeuses (1 500) devraient être consolidés. La création de 5 000 autres emplois indirects est également attendue. Les travaux de construction du port ont coûté 20 milliards de francs CFA.
Le nouveau port de pêche, en lien avec le développement des chaines de valeurs de la pêche maritime, fera progresser la production halieutique pour atteindre 25 000 tonnes par an.