
Au Togo, le secteur de l’enseignement connait un regain de tensions depuis le début de cette année 2021. Et ceci, suite à une plateforme revendicative suivie d’un mot d’ordre de grève et l’interpellation de certains enseignants initiateurs de ce mot d’ordre de grève puis libérés. Dans une déclaration lue ce mardi 26 janvier 2021 lors d’un point de presse, la Fédération des Syndicats des Travailleurs des Enseignements du Togo (FESYNTET), félicite le gouvernement pour son sens d’écoute qui a conduit à la libération de leurs collègues interpellés et invite tous les acteurs à privilégier le dialogue et la concertation.
En effet, pour les premiers responsables de cette fédération des enseignements du Togo, le contexte actuel marqué par la reprise des classes sept (07) mois après suite à la crise sanitaire et surtout la volonté manifeste des premières autorités du pays, notamment les ministres de l’enseignement primaire et secondaire et son collègue de la fonction publique et du travail, doit interpeler au sens de responsabilité de tous les acteurs notamment de leurs collègues enseignants qui doivent privilégier l’avenir des apprenants. « Nous devons voir la situation de nos enfants élèves qui sont la relève de demain. Ce sont eux qui sont appelés à devenir des docteurs pour nous soigner. Ce sont eux qui sont là et nous sommes appelés enseignants. Sans eux, nous ne sommes pas enseignants », a indiqué le secrétaire général de la FESYNTET, Abaglo Ayité Pierro avant de remercier les différents acteurs qui ont contribué à la libération des enseignants interpellés « nous remercions les membres du gouvernement à savoir le Ministre des enseignements Primaires, Secondaire, Technique et de l’Artisanat et son collègue le Ministre de la Fonction publique du Travail et du Dialogue Social, pour leur sens d’écoute qui a abouti à la libération de nos camarades détenus » lit-on dans leur déclaration.
Par ailleurs, la FESYNTET, invite les différents protagonistes de la crise actuelle de privilégier la voie de la concertation et du dialogue. Ainsi, encourage-t-elle, les autres acteurs du monde de l’enseignement ayant d’autres préoccupations liées à la fonction enseignante, à se joindre à la table des négociations en court avec le gouvernement afin que des réponses idoines puissent être trouvées. En ce qui concerne les discussions avec le gouvernement, la FESYNTET exhorte leurs collègues enseignants à plus de retenue et de calme afin de permettre de trouver une solution pour le bonheur de l’ensemble des enseignants. Nous « appelons nos collègues enseignants sur le terrain à plus de retenue et de calme afin de permettre aux centrales syndicales et aux fédérations des syndicats de l’éducation impliquées dans la recherche d’une solution par le dialogue, de trouver une issue heureuse à la crise actuelle et ceci pour le bonheur de tous » précise la FESYNTET dans sa déclaration.
Il convient de rappeler que la FESYNTET au cours de ce point de presse, a tenu à clarifier les choses quant à l’interpellation de leur camarades qui ont été libérés par la suite grâce aux négociations des différentes centrales et syndicats qui ont plaider pour une solution négociée après du gouvernement. Selon la FESYNTET, leurs collègues ont été interpellés non pas pour avoir porté une plateforme revendicative mais pour faux et usage de faux dans la constitution de leur dossier de création de leur syndicat. Un vice de procédure a été également noté dans la démarche de création de ce syndicat avec l’utilisation des dispositions de la loi de 1901 qui sont plutôt celles relatives aux associations et non aux syndicats.