Programme sous régional, PPAAO-Togo vise à générer et accélérer l’adoption des technologies améliorées pour une productivité accrue dans les filières agricoles prioritaires du Togo qui correspondent aux filières agricoles prioritaires de la sous-région telles que définies dans l’ECOWAP. Au Togo, ce programme est mis en oeuvre depuis 2011 et est aujourd’hui à quelques jours de la clôture de sa phase additionnelle. Pour mieux comprendre l’impact de ce projet sur l’agriculture togolaise, l’Agence Panafricaine de Presse et de Communication (APC NEWS), à travers son site officiel www Afrique-News.Info, est allée à la rencontre du Dr Assimiou ADOU RAHIM ALIMI, coordonnateur de ce projet, dans le cadre d’une interview exclusive. Lisez plutôt

APC NEWS: Si cet instant était considéré comme étant l’instant ultime d’évaluation, que diriez-vous des forces et faiblesses de ce programme ?

ADOU Rahim: Le PPAAO-Togo est l’un des projets majeurs du PNIASA qui s’occupe de la recherche et conseil agricole. Il travaille avec des structures partenaires tant dans le domaine de la recherche que du conseil agricole pour générer, importer ou vulgariser des technologies agricoles. Cette collaboration avec les structures partenaires du ministère constitue d’ores et déjà une force au projet. Le PPAAO a aussi permis un renforcement de capacité institutionnelle par la formation de 76 cadres qui proviennent de l’ITRA, l’ESA, les directions régionales de l’agriculture, l’INFA et la DPA pour assurer la relève. Il a de même introduit des semences hybrides de maïs du Burkina Faso, des semences de base de sésame et coqs Faso pour accroître la productivité et augmenter le rendement des producteurs. Toutes ces actions constituent des forces au projet et lui permettent de pérenniser ses acquis. Cependant, l’adoption par les paysans et la mise en application régulière des technologies ou conseils bénéficiés reste le défi majeur que le projet doit relever au niveau de ses bénéficiaires.

APC NEWS: Les performances de cet outil financé par la Banque Mondiale et l’Etat Togolais ont-elles permis d’influencer le quotidien du monde rural ? Quelques chiffres clés.

Depuis la mise en œuvre du projet en 2011, le PPAAO a atteint voire dépassé la cible de ses indicateurs. Il a permis de créer des emplois décents en milieu rural au niveau des jeunes comme des femmes en mettant à leur disposition des technologies générées ou importées, des semences, des formations et même des systèmes de suivi régulier. Cet appui a sans doute amélioré le niveau de vie des paysans et augmenté significativement leur revenu. A ce jour, le projet a touché plus de 613 010 bénéficiaires directs dont 250 091 femmes. 364 547 ha de superficie couverte par les nouvelles technologies (répartition par nouvelle technologie) avec plus de 3000 emplois créés.

APC NEWSL’un des objectifs de PPAAO est d’améliorer de façon significative la productivité à travers l’utilisation de technologies et innovations agricoles. A l’heure du bilan, quel est l’état des lieux ?

Durant la phase d’exécution du projet, il est généré une vingtaine de technologies qui sont diffusés à travers des sous projets que le PPAAO a financé. Nous comptons à ce jour 422 971 transformateurs/producteurs ayant adopté au moins une technologie améliorée rendue disponible par le projet. Ce qui est au-dessus de la cible fixée à 350 000. En plus, 101 302 bénéficiaires utilisent les technologies générées par d’autres pays et qui sont importées au Togo. Ce chiffre a aussi dépassé l’indicateur qui, au départ était fixé à 100 000. Au regard de ces réalisations, qui s’avèrent importantes, le PPAAO est tout de même à la hauteur et a véritablement atteint les objectifs qu’il s’est fixé.

APC NEWS: Nous comprenons que le programme a positivement impacté la vie des producteurs. Malheureusement il ne reste que quelques jours pour que le PPAAO n’ait vécu. Alors, comment s’entrevoir l’après PPAAO ? Les producteurs ont-ils raison d’espérer ?

La finalité de l’intervention du PPAAO est de mettre à la disposition des bénéficiaires, des technologies adaptées à leur besoin et qui pourront leur servir même après le projet. A cet effet, les producteurs peuvent continuer la production encore que les technologies peuvent leur servir à long terme s’ils en font bon usage.

Merci Monsieur le Coordonnateur pour la disponibilité.

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