Au Togo, le gouvernement a de réelles ambitions pour la résolution des problèmes d’accès à l’eau potable pour les populations et les objectifs sont clairs. Atteindre 95% d’accès à l’eau potable en milieu rural, 85% en milieu semi-urbain, 75% en milieu urbain hors Lomé et 80% dans le grand Lomé, c’est sur ces leviers que table le gouvernement togolais à travers l’agenda 2020-2025.

En effet, pour atteindre ces objectifs, des projets sont élaborés et financés dont certains sont déjà réalisés et d’autres en cours de réalisations dans les cinq régions du Togo. C’est le constat qui se dégage et qui est constaté sur le terrain. Ainsi, si la fourniture en eau potable des populations va bon train, elle n’est pas sans difficultés dans certaines zones avec la faible mobilisation de l’eau souterraine. C’est surtout le cas de la partie septentrionale du Togo où l’accès à l’eau potable reste un défi à relever en dépit des énormes investissements mis en place par le gouvernement en partenariat avec ses partenaires techniques et financiers. Le cas de la préfecture de Kpendjal en est une illustration parfaite où la mobilisation de l’eau souterraine est une difficulté à cause du fait que la nappe d’eau est tarissant. Comme le confirme ici Sambiani Arzoume, maire de Kpendjal 1. « Pour avoir de l’eau ici à Mandouri, il faut parfois forer jusqu’à 350 mètres voire 400 mètres. C’est même l’exemple du projet PASSCO 2 où des forages de près de 400 mètres ont été réalisés sans trouver de l’eau. Voilà les réalités dans notre commune, la nappe est tarissant. Mais les autorités togolaises continue de faire des efforts pour nous fournir de l’eau potable », a témoigné Sambiani Arzoume, maire de Kpendjal 1.

Parlant des efforts de l’Etat, le gouvernement togolais brave ces difficultés en trouvant d’autres alternatives pour doter à tout prix les populations d’eau potable. Ainsi pour pallier à la faiblesse de la nappe à Kpendjal, une stratégie d’exploitation de l’eau de surface est mise en place avec le projet PND-EAU. Il s’agit de faire une prise en rivière, capter l’eau de la rivière de Kpendjal (affluent du fleuve OTI, à 3 km de la frontière Togo-Bénin) pour la traiter et alimenter l’ensemble de la population de Kpendjal et ses environs. « Le projet PND-EAU vient à point nommé résoudre une fois de bon  le problème d’eau à Kpendjal à travers une prise en rivière du fleuve. Nous exprimons nos remerciements infinis au chef de l’État et son Gouvernement pour les efforts au quotidien », renchérit le maire de Kpendjal 1.

Le même projet (PND-EAU) va dédoubler la capacité de l’usine de production de potabilisation du barrage de Dalwak (7000m3/j) pour alimenter les villes concernées, les préfectures de Cinkansé, Tandjoaré et Tône. Inauguré le 5 janvier 2002 après 4 ans de travaux, le barrage de Dalwak est le plus grand au Togo en fourniture d’eau de boisson avec une profondeur de 12,5 m et une longueur de 7 km. Situé au sud-ouest de la ville de Dapaong, le barrage de Dalwak reste la principale source d’approvisionnement en eau potable de la ville avec une capacité de dix millions de m3, dont seulement 500 000 m3 sont utilisés par an.

Une canalisation depuis Dapaong avec une zone tampon à timbou où seront construites des bâches de stockage d’où le refoulement de l’eau se fera jusqu’à Cinkansé (30 km de Dapaong). Dans la préfecture de Tône, Korbongou et ses localités voisines ainsi que les zones semi-urbaines de kountong-bong et bougou, qui jusqu’ici étaient desservies par des mini adductions seront également alimentés.

Rappelons que la préfecture de Tandjoaré sera elle aussi entièrement alimentée à partir de Dapaong et le système d’approvisionnement à Gando sera renforcé grâce aux forages. En attendant le démarrage effectif des travaux de ce projet ambitieux qui s’étend sur toute l’étendue du territoire national (prise en rivière, forages, château d’eau, mini-adduction d’eau, etc), plusieurs autres projets sont en cours de réalisation dans la région des Savanes.

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