
Passée de Société Togolaise du Coton (SOTOCO) à Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) en 2009 pour relancer le secteur de l’or blanc togolais suite à la faillite du SOTOCO, la nouvelle société cotonnière du Togo est parvenue à relancer la filière en relevant le niveau de production qui était tombée à son plus bas niveau avec seulement 30 000 tonnes en 2009.
En effet, après la privatisation de la société nationale de téléphonie TogoCom en novembre dernier, l’on pourrait voir une autre société pas des moindres, la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (SNCT), être privatisée. Ainsi, l’État togolais projette de procéder à l’ouverture du capital de la SNCT au secteur privé. Selon nos informations, le gouvernement a adopté un projet de loi dans ce sens le 23 juin. Il s’agit pour l’État togolais à travers le projet de loi « Portant autorisation d’ouverture du capital de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) », de procéder à la cession au secteur privé de tout ou une partie des actions détenues par l’État dans le capitale de la nouvelle société cotonnière du Togo.
Il faut par ailleurs dire que l’État togolais avait déjà procédé à l’ouverture du capitale de la NSCT au secteur privé notamment à l’association des producteurs du Coton qui est d’ailleurs l’actionnaire avec 40% des actions contre 60% pour l’État togolais. Ce désengagement de l’État togolais du reste ou d’une partie de ses 60% d’actions va définitivement conduire à la privatisation de cette société qui, jusqu’ici était gérée selon le modèle public-privé. Aussi faut-il rappeler que cette décision de l’État togolais, interviennent à l’issue d’une baisse de production de 17% sur la campagne 2019-2020 alors que le pays a pour objectif d’atteindre une production de 150 000 tonnes pour la campagne 2020-2021 et de 200 000 tonnes à l’horizon 2022. Cette privatisation totale de la SNCT vise-t-elle à atteindre cet objectif de 200 000 tonnes à l’horizon 2022 ?
Même cette privatisation peut contribuer à relever ce secteur, l’on se demande par contre si a cette allure, on ne risquerait pas de privatiser toutes les sociétés d’État ?