
Le Togo à travers son ministère en charge de l’agriculture, de la production animale et halieutique, s’est engagé depuis quelques années dans la recherche de l’autosuffisance alimentaire sous toutes ses formes et la commercialisation des excédents de productions agricoles en vue de lutter contres la pauvreté et booster l’économie nationale. La phase additionnelle du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA) s’inscrit dans cette dynamique à travers la promotion des élevages commerciaux qui s’inscrivent dans les principaux activités de la composante 2 de ce projet consacrée à la « relance du sous-secteur de l’élevage ».
En effet, dans le cadre de la mise en oeuvre de la phase additionnelle du PASA, notamment dans sa composante 2, l’on envisage de faire migrer les meilleurs éleveurs opérant à l’échelle familiale à un statut d’éleveurs semi- modernes exerçant comme de véritables entrepreneurs spécialisées en élevage, capables d’alimenter les marchés en produits animale (volailles locales et petits ruminants). Ainsi, à la suite des 170 bénéficiaires de la phase initiale de ce projet, il est envisagé d’accompagner 300 nouveaux bénéficiaires ciblés à travers des subventions dont le montant maximum par bénéficiaire sera de 3 500 000 FCFA. Les bénéficiaires de la phase initiale ne seront pas du reste. Il seront aussi accompagnés dans le suivi de leurs activités et dans le processus de mutation des meilleurs éleveurs en petites et moyennes entreprises (PME) après un diagnostic approfondi du niveau d’évolution de leurs activités.
A la fin du mois de juillet, sur les 305 nouveaux bénéficiaires sélectionnés, 260 ont pu mobiliser leur apport personnel et ont été régulièrement accompagnés dans l’élaboration des accords de subvention. Un total de 251 promoteurs composés de 130 éleveurs de volailles et 121 éleveurs de petits ruminants, ont eu leur première tranche et ont effectivement démarré leurs activités et 147 éleveurs ont achevé leurs bergeries/poulaillers et sont en plein pied dans leurs activités de production dans leurs exploitations. Le processus suit son cours pour atteindre son objectif ultime des 300 bénéficiaires du cadre de résultats du financement additionnel.
Un diagnostic de la typologie des 170 bénéficiaires de la phase initiale, a permis de ressortir les 50 meilleurs éleveurs capables de s’inscrire désormais dans la logique de l’intervention du MIFA.
Dans la préfecture de Dankpen, précisément dans le canton Bapure, M. Gnabane Ounibortché éleveur de petits ruminants, dans le cadre de ce projet dispose aujourd’hui 209, têtes de moutons. Sur le fonds GFRP de la phase initiale, il a bénéficié d’une subvention de 3.500.000 FCFA. Avec cet appui du PASA, il a construit sa bergerie, acheté les équipements et compléments alimentaires, puis augmenté l’effectif du cheptel. Avec les bénéfices tirés de son élevage, il a pu acheter un moulin pour sa femme. L’exemple de Gnabane Ounibortché est donc à suivre par les autres éleveurs.
Il faut rappeler que le PASA est un projet qui s’imbrique dans l’axe 2 du Plan national de Développement (PND 2018-2022) et qui consiste à assurer la sécurité alimentaire, accroître les revenus des exploitants et améliorer les conditions de vie des populations rurales, particulièrement celles des populations vulnérables, les femmes et les jeunes.