L’agriculture occupe près de 70% de la population active au Togo. Un nombre non négligeable de femmes vit essentiellement des activités de ce secteur qui contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 40%. La politique d’encouragement de la gent féminine, promue encore plus ces dernières années, prend en compte les femmes du domaine, ce qui améliore nettement la sécurité alimentaire et les moyens d’existence dans les ménages.
La création des Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) est l’une des plus grandes initiatives agricoles prises sur le territoire. A terme, 400 zones à raison d’une par canton, comportant des retenues d’eau, seront installées. Une première phase du projet a été lancée en début d’année. Elle porte sur 80 sites. D’une superficie de 100 hectares chacune, les Zaap mettront en valeur 8 000 hectares de terre dans les régions du pays, ce qui fera augmenter les surfaces de production, les unités de transformation agricole et moderniser l’agriculture.
Place aux femmes
La proportion des femmes sur chaque site d’exploitation est d’au moins 40%. Ce chiffre que le chef de l’Etat et ses collaborateurs veulent faire progresser, permet déjà de lutter contre la pauvreté, accroître les revenus des femmes rurales, réduire leur dépendance vis-à-vis de leurs maris, améliorer la productivité des paysannes et renforcer leurs moyens de subsistance. Sur les sites dédiés au maraîchage ainsi qu’à la production du riz, sésame, anacarde, maïs, soja, les femmes disposent des parcelles d’exploitation dont elles sont en charge. Les coopératives de femmes sur les Zaap facilitent leur autonomisation économique, consolident leur insertion sociale et les impliquent dans le processus national de développement durable.
Objectifs 2025
La feuille de route gouvernementale constitue à elle seule une preuve de la volonté publique de mettre les femmes agricoles à l’abri du besoin. L’Etat valorise les produits agricoles locaux afin de voir éclore dans chaque commune des unités de production et de transformation créatrices d’emplois, créer au moins 2 000 entreprises agricoles par an et organiser 50 000 femmes dans les opérations de transformation, conditionnement et commercialisation des produits.
Grâce au Mifa, l’accès des femmes au financement, à l’assurance maladie et à la protection sociale sera davantage garanti ; les engrais seront beaucoup plus disponibles à travers la production locale d’engrais et la promotion d’une industrie locale des engrais biologiques ; plusieurs techniques productives et transformatrices seront modernisées sans oublier l’aménagement de 10 000 ha d’irrigation goutte à goutte en faveur de 40 000 jeunes et femmes entrepreneurs agricoles…