
Après une année 2020 bousculée par la pandémie et la crise sanitaire planétaire, le Togo a entamé la campagne agricole 2021-2022 avec beaucoup d’enthousiasme et de grands moyens mis à disposition des agriculteurs. Dans le budget 2021 établi par les dirigeants, 65,7 milliards de francs CFA sont réservés à l’agriculture et l’agro-industrie. Tout comme d’autres mesures sociales salutaires, cette somme illustre clairement la très ferme volonté du pays à offrir aux travailleurs du secteur des possibilités d’épanouissement.
La feuille de route gouvernementale 2020-2025 attache du prix à l’amélioration de la productivité et des rendements agricoles, moyen efficace pour faire du secteur un puissant levier de croissance économique inclusive et pérenne.
Les Zaap, engrais et semences
Au début de l’année 2021, une phase du projet de création des Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) a été lancée avec l’objectif d’installer 80 zones (sur les 400 prévues au total) dans les 05 régions. Ces sites sont utiles en ce sens qu’ils modernisent l’agriculture, augmentent les surfaces de production et les revenus des producteurs, développent les unités de transformation agricole et accélèrent le développement rural.
A côté de cela, l’Etat met des intrants à disposition des cantons. A ce jour, plus de 80 000 tonnes d’engrais ont été mobilisées par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural. Plus de 55 000 tonnes de ces engrais ont été déployées sur le terrain. 38 000 tonnes ont été utilisées. En ce qui concerne les semences certifiées, 2 566 tonnes de maïs, riz, soja, arachide, niébé et sésame ont été mobilisées. En dépit de la flambée des prix au niveau mondial, les prix des engrais ont été maintenus à 12 500 francs CFA sur le territoire.
Promotion de la production animale
Comme au niveau de l’agriculture où il y a des premières récoltes sur certaines exploitations, la production animale n’est pas tombée dans l’oubli. En élevage, l’Etat développe des chaînes de valeur viande-laiterie-fourrage grâce à la mise en œuvre des Zones d’aménagement pour la production bovine (ZAPB), crée des aires d’abattage de bétail pour la transformation des produits carnés, met en œuvre le projet d’insémination artificielle pour la promotion de la race de vaches laitières améliorées, organise des ateliers de diagnostic du secteur de l’élevage pour élaborer une stratégie nationale. Il a créé un Institut de formation en alternance pour le développement (Ifad) à Barkoissi pour développer plusieurs filières animales, etc.