Le Mécanisme d’incitation au financement agricole fondé sur le partage de risques (MIFA) a présenté ce mercredi, le bilan de ses activités de l’année 2019. Occasion pour les premiers responsables de cette institution de faire la projection sur les perspectives de cette année 2020.
En effet, selon Aristide Agbossoumonde, directeur général du MIFA.SA et son équipe, au cours de la campagne agricole de 2019, l’institution a mobilisé 8,116 milliards de financement accordés par ses partenaires. Ce qui lui a permis d’impacter environ 76.000 acteurs de la chaîne de valeur dont 75.585 producteurs et 139.334 emplois. Pour ce qui est de cette année
2020, le MIFA.SA se propose de se déployer sur l’ensemble du pays et table sur la mobilisation de 50 milliards pour financer projets agricoles. Car pour Aristide Agbossoumondé, il faut accompagner les banques et les institutions de microfinance qui suivent les producteurs. « Il faut qu’on arrive à accompagner les banques et les microfinances qui sont avec nous à avoir en leur sein, des équipes techniques dédiées à l’étude des dossiers agricoles. C’est là notre défi en 2020, si nous voulons atteindre les 50 milliards de financement de l’agriculture ».
L’objectif est de mettre un accent sur le financement des chaînes de valeur qui restent faible par rapport au financement de l’économie réelle. Au vue donc des 8millards mobilisés pour 2019, les objectifs sont largement atteints car l’objectif du départ était de parvenir à mobiliser au moins 7 milliards de financement. L’autre défi qui reste à réaliser pour les responsables du MIFA.SA reste la mise en place des produits d’assurance santé agricole et de prévoyance santé au profit des acteurs de la chaîne de valeur agricole.
Il est donc évident que ce dispositif innovant basé sur le partage des risques, qui fait déjà ses preuves sur le terrain et qui est très apprécié par les producteurs bénéficiaires, est l’une des solutions rêvées qui permettent de sortir le secteur agricole togolais de sa léthargie pour en faire un facteur de création d’emplois, de croissance et de développement.