Au Togo, plusieurs chantiers de construction de routes sont en cours. Le plus retentissent et le plus en vue est la réhabilitation de la route nationale Nº5 Lomé-Kpalimé, longue de 140 km. Malheureusement, l’on enregistre beaucoup d’accidents mortels sur cette voie en construction et beaucoup pointent du doigt accusateur, le Groupe EBOMAF sans toutefois chercher à sensibiliser les usagers de cette voie à la prudence.

En effet, il n’est pas superflue de rappeler qu’avant le démarrage des travaux de réhabilitation de cette route, plusieurs cas d’accidents mortels de circulation étaient signalés ou enregistrés sur cette voie. Il va donc sans dire que les accidents sur cet axe, ne datent pas du début des travaux de réhabilitation de conduits par le géant du BTP, le Groupe EBOMAF. Après ce rappel, il est important de situer les responsabilités de la situation malheureuse que l’on vit en ce moment sur cette route.

Ainsi faut-il revenir notamment sur le dernier accident en date qui s’est produit le dimanche 15 Novembre dernier au niveau de Zanguera et qui a encore couler de l’ancre et de salive. En effet, selon nos recoupements sur le terrain afin de mieux comprendre les circonstances réelles de cet accident, il ressort qu’«un conducteur de taxi moto tentant un dépassement, a fini par abandonner sa motocyclette et son passager qui ont terminé leur course sous un camion de la société EBOMAF, responsable de l’exécution des travaux de réhabilitation. » nous indiquent plusieurs sources sur le terrain. Il faut préciser toujours selon les témoins de cette scène macabre, « le conducteur de la moto et le camion venaient dans le même sens. A un moment donné, le motocycliste, a essayé d’éviter un nid de poule (trou) alors qu’il essayait un dépassement par la droite sur le camion. Ayant perdu le contrôle de la moto, et pris de panique, le conducteur a sauté de la moto laissant le passager seul sur la moto s’encastrer sous le camion ». Du coup, le passager a perdu la vie sur le coup, alors que le conducteur de la motocyclette s’en est sorti avec juste des blessures, rapportent toujours les témoins.

À la lumière donc de ces témoignages, il est clair que la responsabilité de ces malheureux accidents n’est pas que du côté de l’entreprise EBOMAF qui mène les travaux notamment ses chauffeurs qui sont pour la plupart des temps pointés du doigt accusateur mais aussi et surtout, les usagers. Car il n’est pas rare de voir les usagers notamment, les motocyclistes qui parfois se donnent le vilain plaisir à transformer cette route en une ligne du rallie auto-moto en laissant soulever de grandes poussières. Il faut qu’ils sachent d’abord que la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie. Ce drame n’étant pas le premier. Déjà, trois semaines plus tôt, un autre conducteur de taxi-moto, en excès de vitesse, avait trouvé la mort sur le même tronçon en chantier, presque dans les mêmes conditions. Au même moment, il faut que les chauffeurs roulent aussi avec beaucoup de modération car les travaux sur ces dix (10) premiers kilomètres, se déroulent en plaine ville et que la circulation est assez dense. Car quoi qu’on dise, l’on construit les routes pour l’usage des vivants et non des morts.

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