24heures seulement après avoir obtenu la chute Omar el-Béchir de la tête du pays, par sa détermination, le peuple soudain obtient une seconde victoire avec la démission du général Ibn Auf de la tête du conseil militaire de transition et remplacé par un autre général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan, en restant vent debout dans la rue.
Resté massé devant le QG de l’armée jeudi pour refuser une succession de Oumar el Béchir par un de ses proches, l’ancien bras droit de Oumar El Béchir, le général Ibn Auf a finalement démissionné vendredi et remplacé par Abdel Fattah Abdelrahman Burhan moins connu sur la scène politique. « J’annonce par la présente ma démission à la tête du Conseil militaire de transition et la nomination de quelqu’un en qui j’ai confiance dans l’expérience et son aptitude à amener ce navire sur un rivage sûr », a déclaré Mohamed Ahmed Ibn Auf, vendredi soir, lors d’une allocution retransmise par la télévision d’État.
Cette annonce a encore provoqué des scènes de liesse dans les rue du pays. Selon les manifestants dans la rue, c’est une deuxième victoire. La démission de Mohamed Ahmed Ibn Auf, numéro deux du régime puisqu’il était vice-président d’Omar el-Béchir et sous sanctions américaines. « Le peuple est content, le peuple impose sa volonté », peut-on entendre dans les rues de Khartoum. Le nouvel du Soudan, Abdel Fattah Abdelrahman Burhan moins marqué politiquement, s’est immédiatement rendu auprès des manifestants pour entendre leur préoccupation.
L’armée promet désormais qu’un « gouvernement civil » sera mis en place, sans fixer d’échéance ni préciser sa composition exacte.
