Alors que l’annonce ce matin de la démission du président soudanais Oumar El Béchir était encore comme une rumeur, un raide militaire a eu lieu dans le QG d’un groupe allié du parti présidentiel.
En effet, parallèlement à ce qui se passait dans les rues de jeudi matin, des soldats soudanais ont mené un raid à Khartoum dans les locaux d’un groupe lié au Parti du Congrès National (NCP) du président Omar el-Béchir. Il s’agit du Mouvement islamique, la branche idéologique du NCP. Ce raid vise à neutraliser les groupes alliés du parti de El Béchir afin d’éviter toute résistance.
Depuis tôt ce jeudi matin, l’armée a annoncé qu’elle allait faire une « déclaration importante bientôt ». Ce qui a déclenché des scènes de liesse devant le QG des militaires à Khartoum, où des milliers de manifestants campent depuis six jours pour demander l’intervention de l’armée pour faire partir le président soudanais. Et depuis mardi, des signaux de la prise de position de l’armée pour le peuple se faisait voir avec la prise de position de la police nationale.
Selon, nos dernières informations, le président El Béchir assigné d’abord à résidence aurait été contraint à démission par l’armée. Des scènes de lice sont enregistrées dans la plupart des grandes villes du pays après l’annonce de la démission du président soudanais Oumar El Béchir.
Il convient de rappeler que cette crise qui vient d’emporter El Béchir est née de l’augmentation du prix du pain en décembre dernier. Ce qui a donné le point de départ de cette énième contestation contre le régime soudanais.