Le ton de la présidentielle du 24 février 2019 est officiellement lancée ce lundi 27 Août avec le démarrage de la course à la collecte des parrainages citoyens. Une nouvelle disposition constitutionnelle qui risque de causer de sérieux problèmes aux futurs candidats de l’opposition sénégalaise.
En effet, jusqu’ici réservé aux candidats indépendants, le système de parrainage s’impose désormais à tous les candidats à l’élection présidentielle au Sénégal. Cette réforme constitutionnelle, adoptée par l’Assemblée nationale en avril dernier, est sans nul doute le plus grand obstacle dressé devant l’opposition. Désormais, les candidats ont l’obligation de rassembler les signatures d’au moins 53 000 citoyens avant de prétendre être candidat à la présidentielle de février prochain. Pire, ces signatures seront soumis à la validées par le Conseil constitutionnel. La première difficulté sera pour les candidats de l’opposition de réunir ces 53 000 signatures et ensuite les faire validées par le conseil constitutionnel. Et quand on sait en Afrique comment les institutions sont généralement inféodées ou sous ordre du pouvoir, il est craindre que certains candidats ne puissent pas réunir cette condition et se faire disqualifier pour la course à la présidentielle.
En tout, en attendant les candidats ont à compter de ce lundi 27 août jusqu’au 26 décembre 2018 pour réunir les signatures nécessaires afin de prétendre être candidat à la présidentielle de février prochain au Sénégal.  Les fiches de collecte des signatures et les modalités ont été publiées au journal officiel après validation au ministère de l’intérieur. Selon la loi, les parrains doivent appartenir à au moins sept régions différentes. Pour les identifier, il faudra à la fois leur numéro de carte d’électeur et celui de la nouvelle carte d’identité biométrique. Le but est d’éviter l’imitation et les fausses signatures. Selon les autorités sénégalaises, ce système de parrainage citoyen est une sorte de filtre aux candidatures afin d’alléger l’organisation du scrutin. Une quarantaine de candidats sont déjà dans la course.

 

De toutes les façons, cette méthode permettra d’éviter des candidatures de plaisantins dont le seul objectif est de faire du buzz et de pouvoir mettre sur leur CV comme ayant été ancien candidat à la présidentielle, car n’ayant aucune assise politique dans le pays. Ce qui d’ailleurs se fait de plus en plus remarquer sur le continent avec une pléthore de candidats aux élections présidentielles.

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