Malgré la menace d’arrestation qui pèse sur la personne de Karim Wade en cas de retour au pays pour la présidentielle du 24 février 2019, sa candidature divise le PDS et risquerait de faire imploser le parti de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Alors que la candidature de Karim Wade a été rejetée par les instances officielles et que des voix s’élèvent au sein du parti pour penser à un plan B, le vieux Maître Wade ne voudrait pas en entendre parler. Du haut de ses 92 ans, Abdoulaye Wade a rappelé, en tapant du poing sur la table, qui était le patron du PDS. Dans un communiqué publié lundi, l’ancien président évoque « un coup de poignard » de Madicke Niang. Abdoulaye Wade, traite son ancien ministre de trahison et accuse l’actuel président Macky Sall d’être responsable de la situation délétère qui prévaut dans son parti, le PDS.
En effet, son ancien ministre de la Justice a confirmé avoir envoyé début septembre une lettre « confidentielle » à l’ex-chef de l’Etat sénégalais, lettre dans laquelle il propose d’ouvrir le débat au sein du PDS sur un plan B en cas de l’impossibilité de faire prospérer la candidature de Karim Wade en exil au Qatar, vu que les obstacles qui s’enchaînent et qui pourraient empêcher le fils de Wade d’être candidat du parti à la présidence prochaine. En réponse à la lettre de Madicke Niang, le secrétaire général du PDS sur instruction de Wade a répondu « Il n’y aura pas de plan B. Nous contraindrons Macky à respecter le choix de notre parti ». De son côté, Madicke Niang, semble s’excuser et dit avoir eu tort d’envoyer cette lettre qui préconise un plan B. C’est donc une manière de rentrer dans rangs pour cet ancien ministre.

Pour éviter de mettre son parti en situation de faiblesse, Abdoulaye Wade appelle ses militants au sein du parti qui selon lui reste le dernier espoir des sénégalais: « resserrer les rangs au sein de notre grand parti, dernier espoir des Sénégalais pour redresser notre pays », peut-on lire. Mais la vérité est que la situation reste très délétère au sein du parti et le maintien de la candidature de Karim Wade risque de provoquer l’implosion du PDS. Car le grincement des dents face à la volonté manifeste de Abdoulaye Wade d’imposer son fils ou de voir le parti brillé par son absence à la présidentielle du 24 février prochain est très mal accueilli au sein du parti même si pour le moment, chacun fait semblant de se mettre dans les rangs.