
Ce mardi 05 juin, le maire de Dakar Khalifa Sall était devant la justice sénégalaise dans le cadre de son procès en appel suite à sa condamnation à 5 ans de prison pour escroquerie fin mars. Le procès a été reporté au 09 juillet prochain afin de permettre à la défense de se préparer.
Les avocats du maire de Dakar auront donc plus d’un mois pour préparer leur défense même s’ils trouvent le délai insuffisant. Cette première a permis à toutes les parties de se jauger. Et le juge Demba Kandji a cherché dès ses premiers mots à imposer son style directif ; à faire comprendre qu’il était le maître du jeu.
D’entrée de jeu, les avocats de la défense qui estiment que les procédures n’ont pas été respectées, ont demandé un renvoi au mois de novembre. Demande jugée trop longue par la Cour qui a opté pour un mois de renvoi. Délai jugé trop court pour maître Seydou Diagne un des conseils de Khalifa Sall « Pour nous c’est cinq à six mois, c’est connu par le monde entier que le régime du président Macky Sall s’évertue à utiliser la justice sénégalaise pour écarter des candidats potentiels, on le sait » a-t-il déclaré.
La partie civile qui se trouve être la mairie de Dakar, demandait aussi le report du procès pour fin novembre. Un délai jugé aberrant par le parquet comme pour les avocats de l’Etat qui estiment que Khalifa Sall tente d’imposer son agenda politique à la Cour d’appel. « Bien sûr, ils ont un agenda qui est politique, pas judiciaire, explique maître Yerim Thiam. Nous, notre agenda, il est purement judiciaire. Il y a un délit, il doit être jugé. Maintenant, s’il veut être candidat… Franchement, nous, cela ne nous concerne pas» a-t-il poursuivi.