
Dans un communiqué signé des mains du président Rwandais Paul Kagame, le gouvernement annonce la libération anticipée très prochainement de 2140 détenus. Au nombre de ces personnes, on retrouve l’opposante Victoire Ingabire, présidente des Forces démocratiques unies du Rwanda (FDU), et du chanteur Kizito Mihigo.
En effet, selon le communiqué du gouvernement, les personnes concernées par cette mesure sont ceux qui auraient demandé pardon. C’est en tout cas une qui réjouit beaucoup de personnes dans le pays mais si certains n’hésitent pas à la lier au contexte électoral à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie. Élection dans laquelle, la ministre rwandaise des affaires étrangères, Madame Mushikiwabo, est candidate. D’autres vont plus loin pour parler de pressions sur le régimes de Kigali, notamment celle de la communauté internationale et surtout des mouvements de défense des droits de l’homme à travers les réseaux asociaux.
Selon Eugène Ndahayo, ancien vice-président des FDU, cette décision bien que salutaire doit être analysée sous plusieurs angles. « C’est une très bonne nouvelle, mais je pense qu’il faut aussi bien analyser le communiqué de Kigali, comme il est présenté, on dit que Madame Victoire Ingabiré et Kizito Mihigo ont demandé pardon. Les Rwandais, même ceux qui suivent la politique rwandaise, savent bien ce que ça veut dire. Ça peut être sous pression, dans les méthodes de Kigali, il y a toujours un piège, nous explique >> explique Eugène Ndahayo, ancien vice-président des FDU. Il faut rappeler que Victoire Ingabire la présidente des FDU, est en prison depuis 2010, arrêtée peu de temps après son retour au Rwanda alors qu’elle était candidate à la présidentielle contre Paul Kagamé. Elle sera par la suite jugée et condamnée à quinze ans de prison pour « minimisation du génocide ». De son côté, le chanteur a été arrêté en 2015 et accusé de tentative d’atteinte à la vie du président Paul Kagamé.
En tout cas toutes ces mesures son à saluer quelque soit le motif caché ou qui sous-tend cette décision, car elle permet à plusieurs personnes privées de leur liberté de retrouver leur liberté