Dans l’attente de trouver un candidat unique de l’opposition, les principaux candidats de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre prochain en RDC font de la mobilisation populaire dans les rue de la capitale congolaise Kinshasa. démonstration
Ce samedi, des centaines de milliers de partisans de l’opposition se sont mobilités lors du premier meeting dans la capitale Kinshasa. Ce fut une démonstration de force et un coup d’essai réussi. Au cours de ce meeting, on pouvait voir la présence de Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, dont les candidatures ont été retenues par la Cour constitutionnelle pour la présidentielle. Ils ont tour à tour pris la parole pour insister sur le retrait de la machine à voter et le nettoyage du fichier électoral qui compterait des millions d’électeurs fictifs.
On pouvait également noter parmi les opposants présents à ce meeting, la présence de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, dont la candidature a été invalidée. Bien que absents du territoire, les opposants Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi ont également pris la parole via liaison téléphonique pour prouver leur solidarité avec les autres. « Il faut tout faire pour bloquer la machine à voter. Nous sommes soudés, aujourd’hui, et ce que nous faisons ici, c’est prêter serment pour l’unité de l’opposition », a soutenu Katumbi. « J’invite les leaders de l’opposition à pouvoir nous réunir rapidement dès la semaine prochaine pour pouvoir mettre en place notre position commune en vue d’un programme commun », a déclaré Jean-Pierre Bemba. Félix Tshisekedi a, quant à lui, mis en garde contre toute influence qui pourrait empêcher chacun de se mettre derrière le candidat commun et de vaincre le régime qui a « plongé le pays dans la plus dure misère en 20 ans », a-t-il soutenu.

Il faut dire que les sept principaux opposants au régime de Kinshasa rejettent l’usage de la machine à voter lors des trois scrutin alors que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) entend recevoir le dernier lot des 100 000 machines de fabrication sud-coréenne en octobre. Pour soutenir sa position l’institution en charge des élections en RDC, a récemment annoncé que le rejet catégorique de l’usage de ces machines en faveur du vote à bulletin-papier impliquerait « impérativement » le report des élections.