Après multiples tractations entre partis politiques, société civile et gouvernement, le projet de loi sera très prochainement sur la table de la représentation nationale pour modifier la composition de la Commission électorale indépendante, accusée depuis presque trois ans d’être en faveur du pouvoir. 

La nouvelle composition de la CEI devrait passer de 17 à 15 membres si ce projet de loi est adopté par l’Assemblée nationale.  Selon le gouvernement, la nouvelle CEI devrait être plus équilibrée. En les représentants de l’État et de la coalition au pouvoir occuperont cinq sièges, au lieu de la moitié comme c’est le cas actuellement. Conformément à la revendication de l’opposition, les délégués de l’Assemblée nationale, du ministère des Finances et des organisations religieuses ne sont plus les bienvenus au sein de la CEI. Par contre, la société civile gagne des places et se retrouve avec six commissaires à la CEI tandis que le Conseil supérieur de la magistrature se retrouve avec un siège et les partis d’opposition présenteront trois membres.

Cette modification de la loi sur la CEI vise selon le gouvernement se dit en adéquation avec l’arrêt de 2016 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui recommandait la mise en place d’une nouvelle Commission électorale.

Il convient de noter tout de même que cette recomposition de la CEI ne satisfait pas l’opposition, qui réclamait une refonte totale de la CEI. Le porte-parole du FPI, Issiaka Sangaré, regrette le maintien des représentants du chef de l’État, du ministre de l’Intérieur et du Conseil supérieur de la magistrature qui ne sont pas totalement indépendant selon lui. Il en est de même pour une partie de la société déplore n’avoir pas été consulté avant l’annonce officielle de ce projet de loi par le gouvernement.

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