
Les positions restent presque radicales et inconciliables entre le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et l’ex chef de l’Etat Henri Konan Bédié par rapport à la création d’un parti unifié, le RHDP. L’ancien président a tenu à rencontrer les chefs traditionnels à qui il a expliqué la situation et se dit déterminer à aller jusqu’au bout car il n’a pas peur.
En effet, à en croire l’ancien président, les désaccords entre les deux hommes politiques semblent ne pas l’ébranler. Lors de sa rencontre avec les chefs traditionnels Akan, à sa résidence de Daoukro, Henri Konan Bédié s’est montré ferme en ce qui concerne sa position dans le différent qui lui oppose au chef de l’Etat concernant la création du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et le Paix (RHDP, unifié). Il a affirmé ne pas avoir peur et prêt à aller jusqu’au, car il compte sur le soutiens de ces rois et chefs traditionnels. Il a donc tenu à expliquer à ces gardiens des sus et coutumes les vraies raisons du désaccord entre lui et Alassane Ouattara. « Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara me demande de lui donner le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), pour créer un nouveau parti politique. Cela ne sera pas possible aujourd’hui, ni demain. Je n’ai pas peur. J’irai jusqu’au bout car j’ai votre soutien et celui des cadres qui sont contre l’injustice », a-t-il déclaré.
Cette rencontre avec les gardiens des us et coutumes a également été l’occasion pour Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, de dénoncer, fustiger les différents limogeages et poursuites judiciaires qui visent les cadres PDCI, qui lui sont fidèles. L’ex-président semble relier ces limogeages à un certain règlement de compte qui ne dit pas son nom, suite à sa volonté de ne pas accepter la proposition du chef de l’Etat de créer un parti unifié. Le désaccord entre deux alliés est parti par le refus du PDCI de faire partie du RHDP en début d’Août dernier et la volonté manifeste du PDCI de positionner un candidat à la présidentielle de 2020.
Que feront les chefs traditionnels dans cette crise qui oppose l’ex-président Henri Konan Bédié et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara? Quelles seront les conséquences pour les prochaines échéances électorales de 2020? Le FPI pourra profiter de ces désaccords pour se refaire une santé mais alors quelle FPI? Et Guillaume Soro, sera-t-il le principal profiteur de cette crise? En tout l’avenir nous en dira.