Cette décision a été approuvée en février denier par le Parlement en votant favorablement la loi sur l’exploitation minière afin de permettre à la Commission des mines de créer des centres d’achat et de vente de minéraux. Cette nouvelle loi allège la charge de la retenue à la source de 5% et d’une taxe sur la valeur ajoutée de 18%. Cela laisse les détenteurs d’une licence à une obligation fiscale de 7% seulement. La Tanzanie entre ainsi dans le cercle très fermé de l’Afrique du Sud et du Botswana, qui disposent déjà respectivement d’un hub d’échange d’or et d’un marché de lingots de diamants.
Le lancement de ce centre, est prévu cette fin mars et constitue un des réformes introduites par les dirigeants tanzaniens dans le secteur minier au cours des trois dernières années pour lutter contre la contrebande de minéraux. Ce centre aurifère permettra de faciliter le commerce des minéraux et va garantir le payement des taxes par les entreprises. Ces réformes voulues par le président John Magufuli permettront à la Tanzanie d’assurer la modernisation de son commerce de l’or. « Nous ne profitons pas de notre or comme il se doit », a -t-il déclaré pour justifier sa décision. Il convient de noter que Geita produit plus de 40% de l’or exporté du pays. Et selon le commissaire régional de Geita, Robert Gabriel, chacun des cinq districts de la région aura un centre de collecte d’or pour les mineurs artisanaux et deux banques où se déroulera le commerce de l’or.
Pour rappel, l’essentiel des revenus en impôts de la Tanzanie proviennent de l’exploitation de l’or. En septembre dernier, les revenues du pays en or étaient estimées à 461.000 dollars, contre 74.000 dollars enregistré en 2015. Outre l’or, les richesses minérales de la Tanzanie sont composées de l’étain, le nickel, le fer, le cuivre, le zinc, le plomb, les diamants et l’uranium.