Plus le temps passe et l’idée d’un agenda caché de la Cedeao au Mali se confirme. Après avoir pris une batterie de sanctions contre le Mali aux motifs que la durée de transition proposée par les autorités de transition malienne comprises entre 06 mois et 5 ans, était inacceptable, l’on se demande pourquoi malgré les efforts des autorités afin de proposer un calendrier court de 24 mois, la Cédéao, reste toujours insatisfaite? 

En effet, dans un communiqué laconique rendu public par la Cedeao aux termes de la mission de deux jours du médiateur de la Cedeao dans la crise malienne Goodluck Jonathan, il apparait clairement que l’institution sous-régionale ne semble toujours pas d’accord avec le nouveau calendrier de 24 mois proposé par les autorités de transition malienne. Comment peut-on comprendre cette volonté manifeste de la Cedeao à vouloir obliger les autorités de transition maliennes à organiser les élections le plus vite que possible sans tenir compte de la situation particulière du pays ? Alors que pendant ce temps, la même Cedeao accepte une transition militaire de 36 mois au Burkina-Faso aux motifs de la situation sécuritaire pays on se pose alors la question savoir entre le Mali et le Burkina dans quel pays la situation sécuritaire est plus menacée au point que des forces étrangères soient déployées ?

Ainsi, cette incohérence ou mieux cette politique du deux poids deux mesures de deux situations similaires, c’est-à-dire deux coup d’Etat militaires au Mali et au Burkina, confirme à demi-mot que la cedeao aurait un agenda caché contre le Mali ou mieux contre les autorités maliennes de transition. Qui pourtant, font des preuves sur le terrain en termes de lutte contre le terrorisme malgré les sanctions infligées par la Cedeao au Mali. D’ailleurs ces prouesses des autorités maliennes dans la lutte contre le djihadisme a été saluées par un rapport d’expert de l’ONU.  Cette situation est d’ailleurs dénoncée par les autorités du Mali qui ne comprennent pas que d’une proposition de 36 mois puis 29 mois et maintenant 24 mois, la cedeao continue de rejeter la feuille de route. « Manifestement, la Cédéao n’a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté », a regretté le porte-parole du gouvernement malien.

Toutefois, selon des indiscrétions, la cedeao ne serait pas contre une transition un peu plus longue mais conduite par un gouvernement  » d’unité nationale  », en clair, le départ de Assimi Goïta et du premier ministre, Choguel Kokala Maïga, ce dernier qui serait surtout dans le viseur de l’organisation car considéré comme celui qui mène l’affronte contre la cedeao et la communauté internationale. Une partie de l’opposition malienne demande déjà la tête du premier ministre et la mise en place d’une nouvelle transition. Une erreur que le Col Goïta ne devrait pas pour rien au monde, commettre s’il veut vraiment restaurer l’autorité et la souveraineté du Mali. Car si le PM Choguel Kokala Maïga  semble déranger tant, c’est naturellement à cause de son amour pour la vraie indépendance de son pays, le Mali et partant l’Afrique toute entière.

 

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