Ces dernières années, le nord du Togo a été la cible d’attaques terroristes. En réaction, le gouvernement sous l’impulsion de Faure Gnassingbé a pris des mesures sécuritaires et sociales. Ces dernières sont exécutées via le programme d’urgence pour la région des Savanes qui s’étend jusqu’en 2025.
Le Togo a mis sur la table 16 milliards de francs pour réaliser le programme. L’accès des populations des zones aux services sociaux de base est priorisé. Cette enveloppe finance plusieurs projets : infrastructures, eau, énergie, agriculture, éducation, santé, pistes rurales.
Renforcer la résilience
La vulnérabilité des populations au nord fait d’elles des cibles faciles à avoir. Les investissements de l’Etat permettent de désenclaver ces zones et de renforcer leur résilience. Dans le secteur de l’éducation, il est prévu la construction de plus de 30 nouvelles classes équipées de tables bancs. Il est annoncé la construction de 75 forages destinés à environ 30 localités de la zone, plus des adductions d’eau potable dans les bases militaires installées dans la préfecture de Cinkassé.
Près de 10 tronçons, soit 150 km de pistes rurales sont en cours d’aménagement. Dans le secteur agricole, des travaux sont déjà en cours pour la construction des retenues d’eau dans 07 localités. Sont programmés l’aménagement de 02 Zones d’aménagement agricoles planifiées (Zaap), l’électrification et la construction d’unités de soins périphériques (USP).
Le nord couvert par plusieurs projets
Des actions sont réalisées ou sont en cours de réalisation dans le cadre d’autres projets. Dans la région de la Kara et des Savanes, 305 localités sont en cours d’électrification grâce au fonds Tinga. L’opération va permettre à 33 000 ménages d’avoir accès à l’électricité.
En termes d’entretien routier, 02 tronçons sont en cours de réalisation sur la route nationale 17, entre Katchamba et Sadori, pour une valeur d’environ 25 milliards de francs CFA. Les travaux de réhabilitation de la route Sarakawa-Kantè (longue de 65 km) avancent également.
Pour une meilleure prise en charge des populations dans les centres de santé et en vue de favoriser leur rapprochement de ceux-ci, plusieurs travaux d’infrastructures sanitaires sont en train d’être dirigés au nord. D’un côté, un Centre des maladies infectieuses (CMI) est en cours de construction, et de l’autre, un Centre de spécialités médicales (CSM).