Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a accueilli le sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO consacré à la lutte contre le Jihadisme, ce 14 septembre. Cette rencontre a eu comme principale décision, la mise en place d’un fonds d’un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le jihadisme dans la sous-région.
En effet, face à la recrudescence des attaques jihadistes et la montée en puissance du terrorisme dans la sous-région oust africaine, le sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO réuni exclusivement pour réfléchir sur la recherche de solutions à ce phénomène qui menace la stabilité et le développement de la région, est parvenu à la décision de mettre en place un fonds d’un milliard de dollars sur une période de quatre ans en lutter contre le jihadisme . Ainsi, le plan et le budget de ce fonds qui provient uniquement des ressources internes de l’organisation sous-régionale, seront présentés en décembre lors du prochain sommet de la Cédéao à Abuja au Nigeria. L’argent qui sera versé dans ce qui est appelé un « pot commun », servira à « renforcer les capacités opérationnelles des armées nationales ainsi que des forces conjointes’ comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du Bassin du lac Tchad ». Pour la Cédéao, une réponse militaire jugée nécessaire, doit être suffisante et efficace.
Toujours dans le cadre du renforcement de la lutte contre le terrorisme, les chefs d’État de la CEDEAO au cours de ce sommet ont souhaité que les Nations Unies donnent un mandat « plus offensif » à la Minusma pour permettre à cette force de lutter contre le terrorisme car jusqu’à présent le mandat de la MINUSMA se limite à un rôle tampon entre les terroristes, les armées nationales et la population. Ce qui ne permet pas de combattre ces jihadistes.
Rappelons que pour permettre un meilleur financement de la lutte contre le terrorisme, la Cédeao va solliciter de la Banque mondiale et au FMI afin que les dépenses sécuritaires soient considérés comme des investissements. Car aucun investissement n’est productif dans des conditions d’insécurité.
