
Les travaux du 31ème sommet des chefs d’Etat de l’UA se sont achevés lundi à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Que pouvons-nous retenir de ces travaux étaient consacrés à la lutte contre la corruption, l’indépendance financière de l’organisation et les conflits en Afrique ?
Cette, la première pour le nouveau président de l’organisation, le Président Rwandais Paul Kagamé, était l’occasion pour lui et son équipe qui ont en charge de proposer des réformes institutionnelles de l’organisation, de faire des projets pour améliorer l’intégration et surtout de convaincre les présidents encore réticents à adhérer à la zone de libre-échange continentale.
Ainsi, on peut retenir à l’issue de ce 31ème sommet que le pari a été gagné pour Kagamé et son équipe en ce qui concerne le point sur l’adhésion à la ZLEC dans la mesure où, 49 Etats ont signé le protocole instaurant ce marché commun. Si sur ce plan on note un résultat assez satisfaisant, sur le plan de la lutte contre la corruption et la résolution des conflits, le résultat est à minima. En effet, concernant le thème central de ce sommet, la lutte contre la corruption, alors que l’on s’attendait à des engagements fermes de la part des pays, c’est plutôt des déclarations de politiques qui sont issues de la réunion.
Concernant la lutte contre la corruption, thème de ce sommet, le bilan est plutôt mitigé. « On attendait des engagements fermes de la part des chefs d’Etat, mais la réunion n’a abouti qu’à ‘’des déclarations politiques’’, déplore un participant. Sur la résolution des conflits, l’UA a renvoyé au prochain sommet la possibilité de prendre des sanctions ciblées contre les protagonistes de la crise au Soudan du Sud. Au niveau des travaux, c’est en bon président et chef d’orchestre que Paul Kagamé a conduit les travaux. C’est lui qui donne le tempo et il veut aller à l’essentiel à travers une rationalisation des activités de l’Union africaine. La preuve, Paul Kagamé a réussi en marge du sommet à convaincre cinq chefs d’Etat à signer le protocole de création de la ZLEC.
Seulement, voilà! Comme toujours, les voix dissonantes existent toujours dans les prises de décisions au sein de l’UA et elles semblent avoir la peau dure. Ainsi, les deux géants de l’Afrique à savoir, le Nigéria et l’Afrique du Sud ne semblent pas tout à fait contents de la méthode un peu ‘’autoritaire ’’ utilisée par l’homme fort du Rwanda, car selon eux » cette méthode suscite peu de consensus », indique une source diplomatique dans les coulisses du sommet.