
Le 14 avril 2014, 276 lycéennes sont enlevées à Chibok. Cela fait quatre ans aujourd’hui et plus d’une centaine de filles reste toujours introuvables. Ceci malgré les promesses de l’actuel président nigérian Muhammadu Buhari de les retrouver et les remettre sans conditions à leurs familles. Le Nigéria a commémoré ce samedi 14 avril le 4ème anniversaire de ce triste événement.
Au pays de Buhari, la stupeur demeure totale surtout après les événements de février dernier où des filles ont encore été enlevées par la secte Boko Haram. D’un total 276 enlevées dans la nuit du 14 avril 2014 dans la localité Chibok, 57 avaient réussi à s’échapper avant que 107 ne soient plupart retrouvées libérées par leurs ravisseurs ou échangées. Depuis, plus rien n’est signalé pour ce qui est du sort des 112 filles restantes. La dernière preuve de vie de ces filles remonte à début janvier quand plusieurs d’entre elles apparaissaient dans une vidéo diffusée par Boko Haram où elles affirmaient ne pas vouloir quitter le « califat ».
Malheureusement, malgré les promesses d’œuvrer pour leur libération, tout semble conclure à l’incapacité du gouvernement de pouvoir retrouver ces filles.
. Les familles des filles accusent le gouvernement de passivité et d’incompétance. Ce malgré le discours plein d’optimisme du Président Muhammadu Buhari à l’occasion de la Pâque. Discours dans lequel, il a assuré que toutes les filles encore captives seraient bientôt « rendues sans condition à leurs familles ». Les familles déplorent aussi l’absence totale d’information sur l’avancée du dossier. Quatre ans après l’enlèvement de masse, les jeunes filles ne font plus la Une des journaux, ne suscitent plus de débats passionnés.
Selon Sesugh Akume, porte-parole de l’organisation ‘’Bring Back Our Girls’’ : « Le gouvernement n’a pas fait assez, c’est décevant, d’autant que les parents sont maintenus dans le flou. C’est le plus affligeant ! Nous n’attendons pas du gouvernement qu’il dise tout au public, mais il doit tenir les parents informés ainsi que leurs communautés, qu’ils sachent que le gouvernement travaille dessus, qu’ils sachent ce qu’il fait. »