En Mauritanie, après avoir refusé de se présenter par devant la commission d’enquête parlementaire sur sa gestion du pays durant son mandat de 2008 à 2019, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est finalement rendu lundi 17 août en fin de soirée, dans les locaux de la Sûreté nationale suite à une convocation des services de police de répression des crimes économiques.
En effet, l’avocat de l’ancien président, maître Taghioullah Aïda, explique les conditions de convocation de son client et dénonce les violations des ce dernier notamment l’heure à laquelle il a reçu la convocation et le refus d’être assisté par son avocat « L’ancien président a reçu une convocation vers 16h et pour 17h30, un délai déraisonnable et peu conforme au droit applicable en Mauritanie », dénonce l’avocat de l’ancien président avant de crier son ra-le-bo-le du fait qu’il ait été interdit d’assister son client à la sûreté nationale, car, pour lui, tout citoyen a droit à un avocat. « On est surpris de cette manière de traiter l’ancien président. l’État a le droit de poursuivre et d’enquêter mais tout citoyen a droit à une assistance juridique », indique maître Taghioullah Aïda.
À noter cette enquête policière fait suite à un rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion du pays durant le mandat de l’ancien chef de l’État mauritanien de 2008 à 2019. Lequel rapport a été validité par l’Assemblée Nationale le 28 juillet et transmis à la sûreté nationale le 05 Août dernier. Avant l’ancien président Ould Abdel Aziz, plusieurs de ses ministres ont été entendus et leurs passeports saisis. Ils sont surtout épinglés dans une affaire d’attribution douteuse d’un marché de construction d’un terminal à conteneurs au port de Nouakchott.
Rappelons que Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivée à la fin de son mandat en 2019, a organisé des élections libres, auxquelles il n’a pas participées, pour passer la main à son successeur, tous du même parti.