Prévues pour trois jours à compter de ce mercredi 11 avril, la marche de l’opposition a été étouffée dans l’œuf sur l’ensemble du territoire par les forces de sécurité suite à l’interdiction de la manifestation par le gouvernement.
Contrairement aux autres manifestations de l’opposition, la manifestation de l’opposition ce jour pour dénoncer le pouvoir de Faure Gnassingbé a tourné court. Très tôt ce matin, tous les points de départ de la marche ont été occupés par les forces de l’ordre et de sécurité. Tous regroupements de personne autour des points de départ sont systématiquement dispersés. On assiste actuellement à une forme de guérilla urbaine entre les jeunes de l’opposition et les forces de l’ordre dans les rues de la capitale togolaise Lomé principalement dans les fiefs du chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre à Bè et du leader de la contestation actuelle, Tikpi Achadam, à Agoé zongo, un quartier en périphérie nord de Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays.
A l’intérieur du pays notamment à Kpalimé 4ème ville du pays située à 120 kilomètres de Lomé, plusieurs échauffourées ont été signalées très tôt le matin entre manifestants et forces de l’ordre qui tentaient de les empêcher de se regrouper. Selon des sources sur places non confirmées, des manifestants auraient été interpellés par la police et la gendarmerie.
Au centre du pays, à savoir la troisième ville Sokodé, ville qui avait connu de violentes manifestations le 19 Août dernier, les quelques manifestants qui tentaient de se regrouper ont été vite dispersés par la police et la gendarmerie nationale.
Il convient de noter que pouvoir et opposition étaient depuis hier à couteau tiré sur l’opportunité de la marche à travers des échanges de courriers. Le pouvoir de Lomé était catégorique, pas question de marcher et invitait l’opposition à respecter le règlement intérieur du dialogue. Règlement dans lequel les parties prenantes s’étaient engagées de ne pas manifester durant la période du dialogue. Dialogue qui, depuis son ouverture le 19 février dernier n’a connu que trois séances. Les travaux sont au point mort depuis la dernière séance le 23 mars dernieret aucune date n’est prévue pour la reprise des discussions.
