
Dix-sept jours après son enlèvement, le 03 septembre dernier, l’imam Cheikh Ibrahim Kontao est désormais libre. Le ministère de la Sécurité l’a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué.
En effet, le coordinateur de l’ONG Al-Farouk et membre de la Ligue des prédicateurs du Mali enlevé le 3 septembre, dans le quartier de Kalaban Coura à Bamako a été liberté grâce au « mobile money » et surtout grâce à la collaboration entre les forces de sécurité et de la population. La libération de Cheikh Ibrahim Kontao est en réalité le fruit d’un patient travail de renseignements et de collaboration. Dès le lendemain de l’enlèvement de l’imam, les ravisseurs avaient demandé une rançon de 20 millions de francs CFA à ses parents. Les proches de l’imam ont commencé par effectuer des versements, par « mobile money », c’est à dire des transferts sur téléphone portable. Parallèlement, une cellule d’enquêteurs composée des officiers des forces de sécurité et des services de renseignement, pour se mettre sur la trace de l’argent transféré par les parents de l’imam. Ce qui a permis de constater que les ravisseurs retirent l’argent dans des kiosques du quartier de l’Hippodrome.
Même s’ils changent de téléphone et de kiosque à chaque fois, ce sont toujours les mêmes numéros qui envoient l’argent. Ainsi, pour faciliter les choses, les tenanciers des kiosques du quartier ont été informés de la situation et solliciter leur collaboration en signalant tout d’éventuels suspects qui viendraient faire des transactions. C’est qui a permis le mercredi 19 septembre vers 13 heures, quand l’un des ravisseurs venu récupérer la rançon, une alerte a été donnée et très vite la foule a réussi à lui mettre la main dessus.
Il finit par passer aux aveux et dévoiler le lieu de détention de l’imam enlevé. Ce qui a permis d’obtenir la libération de l’imam Cheikh Ibrahim Kontao qui se repose dans une clinique. Selon les proches de l’imam , ils rassurent « qu’il est en bonne santé et reprendra bientôt ses activités. »