Au Mali, alors que le pays est sans gouvernement depuis la démission du premier ministre et son gouvernement vendredi avant d’être reconduit quelques heures après et que les tractations se heurtent à des difficultés pour la formation du nouveau gouvernement, le puissant syndicats des travailleurs du Mali, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), annonce l’échec des discussions avec le gouvernement et appelle à une grève générale de 4 jours dans tout le pays à partir de demain lundi 17 mai 2021.
En effet, la grève générale de 96 heures décrétée par la principale centrale syndicale des travailleurs du Mali, pourrait selon les responsables du syndicat, se transformer en une grève illimitée. Les principales raisons de cette grève est l’échec des discussions avec le gouvernement sur l’harmonisation des primes et de la grille salariale de tous les travailleurs du pays. Une demande qui remonte depuis l’époque du gouvernement IBK et était restée sans suite favorable jusqu’à la chute du régime. Ainsi, depuis l’arrivée du gouvernement de transition, des négociations ont été engagées et la réunion de la dernière chance tenue vendredi, a consacré selon le syndicat, l’échec des négociations. L’UNTM pointe du doigt, la mauvaise volonté de la délégation officielle aux négociations. La grève de 4 jours sansée être reconductible jusqu’à satisfaction. « Nous allons partir sur une série de grèves à partir de lundi [17 mai]. Cela fait suite à l’inaction du gouvernement. Et à partir du 28, si rien n’est fait, nous partirons sur une grève illimitée. Notre principale revendication tourne autour de l’harmonisation des primes et des indemnités et aussi de l’harmonisation de la grille salariale », a précisé Moustapha Djitté, secrétaire aux revendications de l’UNTM.
Dans ces conditions, l’on craint la paralysie totale de l’administration publique au vue de la puissance de ce syndicat. Et ceci, alors qu’il n’y plus un interlocuteur légal pour tenter de désamorcer la crise en réouvrant les négociations car le pays est depuis vendredi sans gouvernement et les tractations pour le moment se heurtent à des difficultés notamment de la part du M5, le principal mouvement de l’opposition à l’origine des gigantesques manifestations ayant conduit au renversement du régime IBK.
Il convient de rappeler que depuis l’arrivée du pouvoir de transition, il y a beaucoup de psychose dans le pays. Beaucoup de Maliens ne semblent pas voir un changement majeur et les responsables militaires de transition sont pointés du doigt.
