24 heures après le vote du second tour, le Mali attend les résultats du second tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu dimanche 12 août. Des résultats vivement rejetés à l’avance par Soumaïla Cissé, le candidat de l’opposition qui était opposé au président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. Il dénonce des cas de fraudes. 
Tout comme au premier tour de cette présidentielle, l’opposant au président sortant dénonce  les fraudes qui seraient perpétrées par le candidat au pouvoir. Soumaïla Cissé, candidat de l’opposition, s’est exprimé, ce lundi 13 août, dans l’après-midi, devant ses partisans. Certain de sa victoire, il a accusé de nouveau le gouvernement de fraude électorale. Soumaïla Cissé rejette d’ores et déjà les résultats, avant même d’être annoncés, et appelle les Maliens à la mobilisation. Depuis le début de la campagne électorale, Soumaïla Cissé n’a eu de cesse de dénoncer un scrutin frauduleux sans pour autant se retirer de la course présidentielle. Les résultats du second tour sont attendus dans les jours qui viennent.
D’après un premier bilan, donné ce lundi matin par le ministère de la Sécurité intérieure, 490 bureaux de vote n’ont pas pu organiser le scrutin dimanche. La région de Mopti arrive en tête avec environ 440 bureaux qui n’ont pas pu ouvrir et sur les 440, vous avez, au minimum, 100 bureaux qui n’ont pas pu ouvrir pour cause d’inaccessibilité. Le reste des bureaux qui n’ont pas pu ouvrir – et ceci est valable pour toutes les trois régions qui sont concernées – c’est essentiellement la peur de certaines populations qui n’ont pas accepté qu’on ouvre les bureaux par peur des représailles. Il y a quelques cas où les bandits sont venus effectivement perturber les lieux et le dispositif. Ceux qui ont juré qu’il n’y aurait pas d’élections, nous ne les avons jamais sous-estimés. Nous avons déployé plus de 6 000 éléments supplémentaires tant que tous les bulletins, tous les procès-verbaux ne sont pas acheminés jusqu’à Bamako, à la Commission nationale de centralisation. Nous allons rester vigilants. Je voudrais quand même que tout le monde note que nous sommes un pays à enlèvements et que cela a déjà été un grand défi pour nous. Jusqu’à la veille, certains croyaient que cela ne se ferait pas et pourtant, nous avons tenu un premier tour sans de très grands dommages et un deuxième tout avec moins de dommages encore », a déclaré Salif Traoré, ministre de la Sécurité intérieure.

On tend résolument vers des résultats qui seront contestés par l’opposition notamment, le candidat Soumaïla Cissé. La grande inquiétude est de  savoir de quelle manière se fera cette contestation dans un pays qui fait face à du terrorisme ?

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