
Depuis quelques jours, la France et les dirigeants de l’UE avec à leur tête le président Français Emmanuel Macron, sont très préoccupés par un supposé partenariat entre le gouvernement Malien et le groupe de sécurité privé russe Wagner.
En effet, on assiste à une vague de condamnation de ce projet par plusieurs pays de l’UE dont les têtes de ponts sont la France et l’Allemagne et quelques pays de l’Afrique de l’Ouest. Il aura fallu d’ailleurs que suite à cette affaire, la France dépêcha dans le Sahel notamment au Niger et au Mali, son ministre de l’armée Florence Parly pour faire savoir aux dirigeants du Sahel et du Mali leur opposition à ce projet d’accord avec cette société russe. Il se pose alors la question de savoir en quoi la signature d’un accord de partenariat entre un Etat souverain et indépendant qu’est le Mali et une société privée dans le cadre du renfoncement des capacités technique et militaires des forces armées maliennes dérange tant ces pays?
Car, après Paris et Berlin, l’Union européenne s’est dit mardi 21 septembre, inquiète de d’un éventuel accord entre le Mali et le groupe de sécurité privé russe Wagner. C’est en ces termes que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est exprimé sur le sujet, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.« Il semble que les autorités de transition discutent de la possibilité d’inviter le groupe Wagner à opérer dans le pays. Nous savons bien comment ce groupe se comporte dans différentes parties du monde, cela affecterait sérieusement la relation entre l’UE et le Mali. », cette déclaration prouve à suffisance que les pays de l’UE ne verraient pas d’un bon œil l’arrivée de ce groupe russe au Mali, or aujourd’hui ce groupe a prouvé aux yeux du monde de quoi il est capable en ayant permis à la Centrafrique de reprendre une bonne partie du territoire aux rebelles. Alors même que l’ONU et la France ont prouvé leur incapacité à le faire.
C’est la même situation qui se présente du côté du Mali où la France est présente depuis 2013 mais les mouvements djiahadistes ne cessent de monter en puissance, au point même d’étendre leur pression sur le nord Burkina et le Bénin. Alors pourquoi, la France et l’UE ne veulent pas d’un accord entre le Mali et Wagner. Car l’Union européenne active, a rejoint ainsi la France et l’Allemagne pour faire pression sur les autorités maliennes. Paris et Berlin ont prévenu qu’un recours au groupe Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire.
Il est aujourd’hui, important que la France et l’Union européennes qui ont montré aux yeux du monde leur incapacité à venir à bout des djiadistes, de laisser le Mali prendre son destin en main et assumer sa souveraineté en élargissant ses partenaires capables de l’aider à rétablir la souveraineté du pays sur l’ensemble du pays.