Engagé dès les premières heures de la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire en vue d’une sortie de crise par voie diplomatique et de dialogue, la diplomatie agissante du président togolais Faure Gnassingbé porte ses fruits. Et ceci malgré la volonté de certains dirigeants de réquipérer le dossier après avoir constaté l’évolution positive avec la libération dès septembre à titre humanitaire, des trois femmes militaires membre du groupe des 49 soldats ivoiriens arrêtés.

L’évolution positive vers la libération très prochaine des 46 milliaires ivoiriens restant est marquée par la signature jeudi 22 décembre 2022, d’un mémorandum d’entente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Et ceci, sous la médiation du président Togolais Faure Gnassingbé représenté par Prof Robert Dussey qui pour l’occasion était porteur d’un message du dirigeant togolais pour les deux parties. Il est désormais clair que le chemin est balisé en vue de la libération des 46 milliaires ivoiriens encore détenu. La signature de ce mémorandum d’entente est intervenu lors d’une visite à Bamako d’une délégation ivoirienne à la tête de laquelle se trouvait le ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara et conduite par le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey. Accueillie à l’aéroport de Bamako par le ministre de la défense du Mali Sadio Camara et son homologue des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, la délégation ivoirienne a d’abord fait un tour à la gendarmerie nationale du Mali pour rendre visite et s’enquérir des nouvelles des 46 milliaires avant de se rendre au siège de la présidence pour rencontrer le président de la transition malienne Col Assimi Goïta.

À la suite de plusieurs heures de discussions avec le dirigeant malien sous l’égide du diplomate togolais Robert Dussey représentant du médiateur Faure Gnassingbé, la médiation togolaise a soumis aux 2 protagonistes, un document dit de  » mémorandum d’accord  » pour de la libération des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako. Le professeur Robert Dussey a réitéré la volonté de la médiation togolaise de privilégier la voie du dialogue « Nous privilégions toujours la voie du dialogue », a-t-il  avant d’ajouter dans un message sur sa page Twitter « Au nom du président Faure Gnassingbé, nous félicitons le Mali et la Côte d’Ivoire pour les engagements souscrits ». La signature de ce mémorandum par les deux parties malienne et ivoirienne, est vue comme le signe de l’espoir en vue la libération très prochainement de ces 46 soldats ivoiriens. Les deux parties ont d’ailleurs salué les volution positive des discussions en vue de la résolution de qu’elles appellent un incident malheureux né d’un malentendu. Les deux pays entendent préserver les relations bilatérales séculaires qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Mali, deux pays frères et amis.

Il convient de rappeler que le crise est née le 10 juillet dernier avec l’interprétation de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako, accusés de mercenaires par les autorités maliennes. La Côte d’Ivoire pour sa part dément et assure qu’il s’agit d’éléments du 8ème contingent  de l’opération de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération immédiate à la suite d’un conseil militaire tenu le 12 juillet. La déclaration des autorités ivoiriennes sera démentie par l’ONU dans une note verbale en réponse à la demande des autorités maliennes. « Les 49 militaires ivoiriens arrêtés  à Bamako, ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) » a indiqué la note verbale. Le chef de l’État Faure Gnassingbé sera sollicité par les deux parties pour servir de médiateur. En septembre, il réussite a obtenir à titre humanitaire, la  libération 3 femmes soldates des 49 et remises aux autorités ivoiriennes à Lomé lors d’une cérémonie où les Officiels ivoiriens ont reconnu des manquements dans la procédure d’envoi de ces soldats au Mali avant de rétracter quelques jours plutard rendant la médiation difficile pour la libération rapide des 46 milliaires restant. Malgré les injonctions et menaces notamment de la CEDEAO et les tentatives de récupération de la médiation, Faure Gnassingbé sans bruit ni trompettes, a poursuivi discrètement sa médiation en parlant aux deux parties pour rapprocher les lignes. Ce qui va finalement aboutir à la signature jeudi 22 décembre d’un mémorandum d’accord sur la libération des 46 milliaires ivoiriens. Une victoire encore une fois de la diplomatie du président Togolais Faure Gnassingbé.

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