Depuis le 10 juillet 2022 et l’éclatement cette affaire entre les pays frères du Mali et de la Côte d’Ivoire, l’on peine à voir le bout du tunnel. Et ceci, malgré l’intervention de différentes institutions notamment la CEDEAO, l’ONU et l’UA ainsi que plusieurs personnalités du monde.

En effet, après les échecs de toutes ces tentatives, l’espoir d’une issue heureuse pour le dénouement de cette crise se repose désormais sur la médiation togolaise sollicité en tout début de la crise par les deux pays et qui a déjà porté des fruits avec la libération en septembre dernier de trois femmes militaires ivoiriennes pour raison humanitaire. Médiation conduite de main de maître par le président Faure Gnassingbé, par ailleurs jeune doyen des chefs d’État de l’Afrique de l’ouest qui a, à d’ailleurs effectué un voyage éclair mercredi 4 janvier à Bamako puis à Abidjan pour y échanger avec ses homologues Assimi Goïta et Alassane Ouattara. Depuis ce  passage du médiateur de cette crise auprès des deux dirigeants, les regards sont désormais tournés vers une seule date, celle du 20 janvier pour une éventuelle grâce présidentielle pour ces 46 militaires ivoiriens. Ceci, après que  le dirigeant malien ait pris à contre-pied toutes les prévisions des plus grands experts analystes politiques, en ne faisant pas cas de cette affaire des militaires ivoiriens dans son discours de fin d’année.

Pourquoi la date du 20 janvier ?

La date du  20 janvier, est en effet,  consacrée au  Mali, à la fête de l’armée malienne et cette année elle sera la 63è du genre. Tous les observateurs sinon plusieurs pensent que ce serait le jour idoine pour le président Assimi Goïta de se servir de l’occasion pour prononcer une grâce présidentielle en vue de la libération des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022 et condamnés le 30 décembre dernier à 20 ans de réclusion criminelle. Et ceci, lors de son discours à la nation qu’il prononcera à l’occasion. Mais beaucoup estiment aussi que le temps qui va écouler jusqu’à cette date du 20 janvier, permettra aux uns et aux autres suivre le début de la mise en œuvre du Mémorandum d’accord signé par les deux parties belligérantes le 22 décembre dernier sous l’égide de la médiation togolaise représentée par le chef de la diplomatie togolaise, Pr. Robert Dussey. C’est ce qui se dit en tout cas, par des personnes proches du dossier. Ceux  pensent que le président Assimi Goïta ne voudrait pas se faire dicter un agenda ni se soumettre aux injections de la CEDEAO. Pour eux, le colonel Assimi GOITA, voudrait montrer aux yeux du monde qu’il ne saurait se plier à une quelconque pression et que la décision finale lui revient après que la justice malienne ait tranchée.

Notons d’ailleurs que la CEDEAO n’est plus dans la logique de prendre de nouvelles sanctions contre le Mali après l’expiration de son ultimatum du 31 décembre 2022. Surtout que les sanctions économiques prises l’année dernière contre le Mali avaient finalement été contre productives et avaient eu aussi des retombées négatives sur les économies de plus pays de la sous-région.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here