Après un premier mandat au bilan mitigé, Ibrahim Boubacar Keïta réélu malgré ce bilan à demi teinte n’aura pas de répit ni d’excuse. Il devra rapidement faire face aux chantiers qui se dressent devant lui dans biens de secteurs.
En effet, plusieurs chantiers et défis qui l’attendent depuis le premier mandat. Il s’agit principalement de la lutte contre la corruption, l’amélioration des conditions de vie des Maliens, la gestion des ressources naturelles et surtout la lutte contre le terrorisme. Ce sont ainsi, entre autant défis qui attendent le président malien sortant, brillamment réélu avec 67,17% pour un second mandat alors que le bilan du premier mandat sur l’ensemble de ces questions reste largement en dessous des attentes de la grande majorités des maliens.

La lutte contre le terrorisme se présente comme le premier chantier d’envergure que Ibrahim Boubacar Keïta devra relever pour son second mandat qu’il entame à partir du 04 septembre prochain. Selon les analystes, les mesures prises au cours de son premier mandat n’ont pas véritablement porté de fruits. Les défaillances constatées lors de la sécurisation du scrutin du premier tour et du second tour de la présidentielle en est une parfaite illustration de l’inefficacité des mécanismes sécuritaires. Car malgré les 36 000 hommes et des groupes d’autodéfense, cela n’a pas empêché des actes de violences et de terrorisme lors de la présidentielle. Le second chantier reste celui de la lutte contre la corruption. Sur ce plan, le premier mandat de IBK, n’a pas aussi apporté de solution viables. En témoigne le classement annuel de l’ONG Transparency International sur la perception que les populations ont de la corruption dans leur pays. Classement dans lequel le Mali arrive en fin de peloton, à la 122e place sur 180.
IBK devra également s’attaquer au développement économique du pays. Malgré les efforts faits au cours de son premier mandat, notamment dans le secteur agricole, le président devra faire davantage car les attentes sont loin des préoccupations réelles des maliens. Sur ce plan de la résolution des tensions et ressources naturelles, IBK, aura fort à faire. Et cela passe, par un meilleur accès aux services de santé ou par la lutte contre le chômage. En effet, selon une étude publiée en juillet par l’Institut de sondage Afrobaromètre, 74% des personnes interrogées jugeaient insuffisants les efforts du gouvernement IBK en matière de création d’emplois. Pour ce qui est de la gestion des ressources naturelles, notamment au sud du Mali, où l’exploitation de certaines ressources minières comme l’or crée de vives tensions entre les populations, le président malien doit pour résoudre ce problème qui est souvent source de conflits ethniques entre différents tribus.
Bref, pour ce second mandat, IBK est véritablement attendu sur tous ces chantiers sans doute difficiles mais les réussir lui permettra à coup sûr de pouvoir pacifier le pays.